Le projet ambitieux de gazoduc reliant le Nigeria au Maroc a franchi une nouvelle étape avec le début officiel des opérations de prospection terrestre, annoncé par la société marocaine ETAFAT. Cette annonce importante est intervenue lors d’une réunion cruciale avec l’Office National des Hydrocarbures et des Mines (ONHYM) et la Nigerian National Petroleum Corporation (NNPC).
Les premières études topographiques ont été lancées pour la partie nord du projet, englobant le Maroc, la Mauritanie et le Sénégal, selon des informations publiées sur la page LinkedIn d’ETAFAT. Ces travaux préparatoires sont essentiels pour déterminer le trajet optimal du pipeline, optimisant ainsi les coûts et l’efficacité du projet.
Le gazoduc, qui s’étirera le long de la côte ouest africaine, traversera des nations comme le Bénin, le Togo, le Ghana, la Côte d’Ivoire, le Libéria, la Sierra Leone, la Guinée, la Guinée-Bissau, la Gambie, le Sénégal et la Mauritanie, avant de rejoindre le Maroc. Une fois arrivé, il sera connecté au gazoduc Maghreb-Europe, intégrant ainsi le réseau gazier européen.
Amine Benouna, un expert en énergie, a souligné que cette phase de prospection est courante dans des projets d’envergure tels que le gazoduc nigérian-marocain. Il a précisé que l’objectif est de cartographier précisément le parcours du pipeline, en évitant les obstacles potentiels et en prenant en compte les aspects fonciers et de sécurité.
La capacité prévue du gazoduc est de 30 milliards de mètres cubes de gaz annuellement, avec 15 milliards destinés à l’exportation vers l’Europe. Les étapes suivantes incluront la finalisation du tracé en tenant compte des droits fonciers et des coûts associés.
Le roi Mohammed VI a déjà évoqué que ce projet est un vecteur de solidarité et de développement économique régional. Mele Kyari, PDG de la NNPC, a affirmé que la décision finale d’investissement serait prise avant fin 2024, marquant ainsi une avancée significative dans la coopération énergétique entre le Maroc et le Nigeria.