Décès du général Khaled Nezzar : Mystère et spéculations en Algérie

La récente annonce du décès du général à la retraite Khaled Nezzar par les autorités algériennes a suscité un torrent de questions et de spéculations parmi les observateurs et les opposants de la scène politique algérienne. Nezzar, souvent perçu comme la « boîte noire » du régime militaire et reconnu comme « faiseur de présidents », a été une figure controversée tout au long de sa vie.

L’annonce de son décès intervient dans un contexte particulièrement tendu, alimentant les doutes de plusieurs opposants qui suspectent une possible élimination orchestrée par le régime. Cette suspicion est renforcée par le fait que Nezzar était poursuivi par la justice suisse pour des crimes qui auraient pu mettre à jour les agissements de figures politiques influentes en Algérie.

Walid Kabir, un journaliste et opposant algérien, remet en question la crédibilité du régime algérien, notamment en ce qui concerne le timing de l’annonce du décès de Nezzar. Il souligne que la disparition de Nezzar ne met pas fin aux accusations portées contre lui, en lien avec des crimes commis durant les années 1990 en Algérie.

Shawki Ben Zahra, un autre militant politique algérien, partage cette méfiance. Il juge la coïncidence du décès de Nezzar avec son procès imminent en Suisse plus que suspecte, suggérant que sa mort pourrait avoir été orchestrée pour éviter les conséquences dudit procès.

Le décès de Nezzar, selon Ben Zahra, aurait pu constituer une menace pour de nombreux individus influents dans le régime actuel. Sa disparition s’inscrit donc dans un contexte de craintes autour de révélations potentielles qui auraient pu être faites devant la justice européenne.

La mort de Khaled Nezzar soulève des interrogations cruciales sur la nature opaque du pouvoir en Algérie. Le régime, marqué par des années de conflit interne et d’accusations de crimes de guerre, reste enveloppé d’un voile de mystère et de spéculation.