Dans la région de Pavie en Italie, une mère de 75 ans a décidé d’emprunter une voie judiciaire inédite pour régler un problème familial. Ne supportant plus d’héberger, de nourrir et de subvenir aux besoins de ses deux fils âgés de 40 et 42 ans, elle les a traînés devant les tribunaux pour les contraindre à quitter le domicile familial.
Bien que l’Italie soit connue pour ses « bamboccioni », ces jeunes adultes qui restent chez leurs parents bien au-delà de la vingtaine, la situation de cette femme dépasse les normes. Malgré leurs emplois, les deux fils ne contribuaient ni aux dépenses du foyer ni aux tâches ménagères, ce qui a exacerbé la frustration de leur mère.
Le tribunal de Pavie, présidé par la juge Simona Caterbi, a statué en faveur de la mère, émettant un ordre d’expulsion contre les deux fils. Le jugement s’appuie sur une précédente affaire en 2020 où la Cour suprême italienne avait rejeté une demande similaire.
Les deux frères ont désormais jusqu’au 18 décembre pour quitter le domicile familial. Une affaire qui soulève des questions sur le rôle des parents et la responsabilité des enfants adultes.
Par contraste, au Maroc, la dynamique familiale diffère considérablement. Il est courant que les jeunes, hommes comme femmes, résident avec leurs parents jusqu’au mariage, et parfois même au-delà. Cette cohabitation intergénérationnelle est profondément ancrée dans les traditions et les valeurs socioculturelles du pays. Les jeunes qui travaillent contribuent souvent financièrement au foyer familial tout en conservant une certaine indépendance, généralement symbolisée par une chambre individuelle au sein de la maison parentale. C’est un phénomène qui illustre un échange mutuel de soutien, tant sur le plan économique qu’émotionnel, renforçant ainsi les liens familiaux.
À cet égard, la rédaction d’Actu-maroc invite ses lecteurs à partager leurs points de vue sur ce phénomène familial marocain. Pensez-vous que cette tradition renforce les liens familiaux ou qu’elle retarde l’indépendance des jeunes adultes ? A-t-elle évolué au fil des ans, et si oui, comment ? Nous vous invitons à nous faire part de vos témoignages, réflexions et opinions. Le débat est lancé, et nous sommes impatients de connaître vos points de vue sur cette question essentielle de la vie sociale marocaine.
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Je tiens à exprimer mon plein soutien à cette tradition familiale profondément ancrée dans notre culture marocaine. La réalité économique actuelle ne facilite pas la tâche aux jeunes. Avec des salaires ne dépassant pas les 4000 dh pour bon nombre d’entre nous, comment imaginer pouvoir louer un appartement et gérer l’ensemble de nos dépenses quotidiennes ? Sans parler de l’inflation et de l’augmentation constante des coûts de la vie. Dans ce contexte, pouvoir apporter entre 1500 et 2000 dh à nos parents tout en bénéficiant d’un toit et de repas quotidiens est non seulement une aubaine financière, mais c’est aussi une manière de renforcer les liens familiaux. Cette cohabitation intergénérationnelle ne doit pas être perçue comme un signe de dépendance, mais plutôt comme une stratégie d’entraide et de solidarité face aux défis économiques actuels. Nos parents nous soutiennent dans les moments difficiles, et en retour, nous contribuons à alléger leurs charges. C’est un équilibre qui mérite d’être respecté et valorisé. En plus, de nos jours, trouver un mari prêt à partager les charges du quotidien est devenu une rareté, ajoutant une pression supplémentaire sur la jeunesse marocaine.
La mentalité, l’éducation, l’esprit de famille en europe n’ont rien à voir avec nos valeurs et traditions marocaines ancestrales..
En effet chez nous, la famille à une valeur sacrée. Nous pouvons voir jusqu’à trois générations qui vivent ensemble et de ce fait, permet à chacun de grandir avec des valeurs solides.
En Europe les maisons de retraite et les aides à domicile fleurissent de plus en plus, l’émancipation explose avec en conséquence des personnes qui se retrouvant à vivre seules.
Je penses que cette famille italienne est tout simplement victime de mauvaises bases éducatives.