Le gouvernement marocain et les syndicats d’enseignants ont signé un accord crucial ce mardi 26 décembre, mettant fin à une crise prolongée dans le secteur de l’Éducation nationale. La commission ministérielle tripartite et les cinq syndicats les plus représentatifs (UMT, UGTM, FDT, CDT et la FNE) ont conjointement annoncé une refonte radicale du statut unifié des fonctionnaires de l’Éducation nationale.
Cet accord historique prévoit de profondes modifications du statut, avec la promesse d’examiner graduellement toutes les revendications des personnels du secteur. Un changement majeur est l’intégration de tous les fonctionnaires du département dans la fonction publique, mettant fin à leur dépendance vis-à-vis des Académies Régionales d’Éducation et de Formation (AREF).
Une autre victoire pour les enseignants est la suppression de la limite d’âge de 30 ans pour rejoindre la profession, ainsi que l’élimination des sanctions du statut unifié. En outre, le gouvernement a consenti à réduire le temps de travail et les activités parallèles des enseignants.
Pour le volet financier, le gouvernement a accepté d’octroyer des indemnités forfaitaires aux enseignants du primaire et du cycle collégial, en plus d’une augmentation salariale de 1 500 dirhams mensuels nets pour tous les fonctionnaires.
En réponse à cet accord, les syndicats ont appelé à une reprise immédiate des cours. Cette signature, précédée d’une brève allocution par visioconférence du Premier ministre Aziz Akhannouch, marque une étape significative dans la résolution des conflits dans le secteur éducatif marocain.