La ville d’Agadir a été le théâtre d’une affaire judiciaire qui a suscité une vive émotion auprès du public marocain. La Chambre criminelle de la Cour d’appel a rendu son verdict mardi dernier, prononçant la peine de mort à l’encontre de « R. KH ». Ce dernier a été reconnu coupable d’avoir froidement assassiné puis tenté de dissimuler son acte odieux en incendiant le cadavre de sa victime.
Les charges retenues contre l’accusé, notamment le meurtre avec préméditation et actes de cruauté, reposent sur les dispositions des articles 432 du Code de procédure pénale et 392, 393 et 399 du Code pénal.
Outre la peine capitale, l’aspect civil de cette affaire n’a pas été négligé. La justice a décidé que l’accusé devait dédommager les proches de la victime à hauteur de 180 millions de centimes, divisés entre les parents, la veuve et sa fille mineure. Le frère de la victime a également reçu un dirham, symbolisant la reconnaissance de la perte subie.
Le crime remonte à novembre 2022, où le suspect, âgé alors de 27 ans, a été arrêté par les forces de l’ordre après des investigations menées en collaboration avec la Direction générale de la surveillance du territoire national. Les raisons de ce geste macabre se dessinent autour d’une dette conséquente. La victime, Mohammed Ben Dargua, entrepreneur actif dans le commerce électronique, aurait réclamé à son assassin une somme dépassant les 3 millions de dirhams, somme que ce dernier ne voulait ou ne pouvait régler. Une tragédie qui montre une fois de plus les conséquences parfois dramatiques des différends financiers.