Le 31 octobre 2023 à Casablanca, le Conseil économique, social et environnemental (CESE) a dévoilé les conclusions de son rapport intitulé «Pour un développement harmonieux et inclusif des territoires : les inflexions majeures». Ce rendez-vous avait pour but de mettre en lumière les avancées mais aussi les paradoxes du développement territorial du pays.
Mohamed Reda Chami, président du CESE, a rappelé que malgré huit années de transformations significatives, notamment en termes de modernisation de l’État et de régionalisation, les ambitions de faire des régions le principal foyer de développement ne sont pas encore réalisées. Les inégalités persistent, et des régions comme Casablanca-Settat, Rabat-Salé-Kénitra, et Tanger-Tétouan-Al Hoceïma, bien que contribuant massivement à la richesse nationale, affichent des taux de chômage alarmants.
Parmi les raisons évoquées : un manque de coordination entre acteurs locaux, un retard dans l’implémentation de certaines réformes, et une faible participation du secteur privé et de la société civile dans la planification stratégique.
M. Chami a insisté sur la nécessité d’une gouvernance territoriale renouvelée, plaidant pour une meilleure collaboration, la promotion de l’innovation, et la mobilisation de toutes les parties pour un avenir équilibré.
Il a également souligné le rôle crucial de la région de Casablanca-Settat, pilier économique du Maroc, et a discuté des challenges de la décentralisation.
L’événement a été l’opportunité pour le CESE de suggérer des recommandations pour un développement territorial plus harmonieux, mettant en avant la nécessité d’améliorer la planification, la gestion des investissements, et les services publics pour les citoyens.
Le Maroc, doté d’un potentiel immense, doit réviser son approche territoriale pour assurer un développement inclusif et équilibré pour tous ses citoyens.