La crise entre l’Algérie et le Mali prend une tournure alarmante alors que les autorités maliennes lancent des accusations graves contre le régime algérien. Le gouvernement de Transition malien a officiellement déclaré la fin immédiate de l’accord pour la paix et la réconciliation au Mali, dénonçant son instrumentalisation par les autorités algériennes. Cette décision fait suite à un changement de posture de certains groupes signataires, qualifiés désormais d’acteurs terroristes par les autorités maliennes.
Les accusations du porte-parole du gouvernement de la Transition, le colonel Abdoulaye Maïga, vont jusqu’à affirmer que l’Algérie a soutenu les groupes terroristes maliens en leur offrant l’asile et en permettant l’ouverture de bureaux sur son sol. De plus, l’Algérie est accusée de maintenir les sanctions économiques imposées au Mali par la communauté internationale.
Dans une réaction inhabituelle, le gouvernement de la Transition au Mali déclare ne pas être une « arrière-cour » de l’Algérie et interpelle sur l’attitude algérienne si le Mali accueillait des représentants du Mouvement pour l’Autodétermination de la Kabylie. Les autorités algériennes n’ont pas encore réagi à ces accusations sans précédent.
Le conflit prend une nouvelle dimension avec la réaction officielle de l’Algérie qui, plutôt que de répondre aux accusations point par point, s’adresse directement au peuple malien, ignorant ainsi ses autorités. Cette non-reconnaissance de la légitimité du pouvoir actuel au Mali ouvre un chapitre inédit dans la crise, révélant un éloignement opéré par la Russie vis-à-vis de l’Algérie.
L’Algérie dénonce le programme de réarmement du Mali, affirmant qu’il est financé par des pays tiers, faisant référence à la Russie, principal soutien du nouveau régime malien. Cette crise confirme que la Russie s’éloigne du régime algérien, marquant un changement géopolitique notable.
La crise algéro-malienne met en lumière l’isolement croissant de l’Algérie, confrontée à des relations difficiles avec ses anciens partenaires et voisins. L’issue de ce conflit demeure incertaine, mais il souligne les défis diplomatiques majeurs auxquels est confronté le régime algérien.
Dans cette crise algéro-malienne, les questions sur la diplomatie algérienne et le comportement des autorités algériennes demeurent cruciales. Comment cette non-reconnaissance de la légitimité malienne affectera-t-elle les relations régionales ? Quel impact aura le positionnement de la Russie sur l’isolement apparent de l’Algérie dans cette confrontation diplomatique ?
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Younes de Rabat
9 mois il y a
L’Algérie méprise ses voisins depuis plusieurs décades et tente de les déstabiliser en faisant le jeu de l’ancienne puissance coloniale, qui est la France, je pense que les Maliens viennent de dénoncer l’hypocrisie du régime algérien et le Mali menace d’abriter les séparatistes algériens comme mesure de réciprocité. Si la Russie reste fidèle aux Maliens, le régime algérien verra son isolement s’élargir sur le plan régional et international.
HEDDOUN Abid
9 mois il y a
Les autorités maliennes ont raison de défendre leur point de vue et leur légitimité.
L’Algérie méprise ses voisins depuis plusieurs décades et tente de les déstabiliser en faisant le jeu de l’ancienne puissance coloniale, qui est la France, je pense que les Maliens viennent de dénoncer l’hypocrisie du régime algérien et le Mali menace d’abriter les séparatistes algériens comme mesure de réciprocité. Si la Russie reste fidèle aux Maliens, le régime algérien verra son isolement s’élargir sur le plan régional et international.
Les autorités maliennes ont raison de défendre leur point de vue et leur légitimité.