La récente Assemblée générale des Nations unies, qui s’est tenue le 27 octobre, a été le théâtre d’une tension palpable suite à l’adoption d’une résolution non contraignante appelant à un cessez-le-feu humanitaire immédiat dans la bande de Gaza. Ce vote a recueilli l’adhésion massive de 120 États membres, y compris des puissances notables comme l’Espagne, le Portugal, la France, le Brésil, la Russie et l’Algérie. L’initiative a été lancée par la Jordanie, soutenue par plus de 40 États, pour mettre fin au siège de la bande de Gaza par Israël, qui dure depuis plus de deux semaines.
Cependant, cette initiative mondiale n’a pas été accueillie favorablement par le ministre israélien des Affaires étrangères, Eli Cohen. Il a qualifié le vote de « méprisable », exprimant un rejet catégorique de la résolution. De plus, Cohen a fermement affirmé que son pays n’avait pas l’intention de se conformer à cette demande.
La résolution vise principalement à assurer « la protection des civils et le respect des obligations juridiques et humanitaires » dans la bande de Gaza. La situation sur le terrain est alarmante. La population civile est confrontée à une grave pénurie d’eau, d’électricité, de nourriture, de médicaments et de gaz. De plus, les services de télécommunication et d’accès à Internet ont été interrompus.
Eli Cohen n’a pas seulement exprimé son opposition à la résolution, mais a également déclaré que l’État d’Israël avait « l’intention d’éradiquer complètement le Hamas, tout comme le monde l’a fait avec les nazis et Daech ». Parallèlement, il a ajouté, via ses réseaux sociaux, que Tel-Aviv continuerait de cibler les dirigeants du Hamas.
Alors que la majorité des États arabes ont soutenu la résolution, il convient de noter que la Tunisie et l’Irak ont choisi de s’abstenir. Seuls 14 pays, dont Israël et les États-Unis, ont voté contre, tandis que 45 ont préféré l’abstention.
La crise en cours montre une fracture profonde entre Israël et la communauté internationale sur la gestion de la situation à Gaza, avec des tensions croissantes et une nécessité impérieuse d’une intervention diplomatique pour éviter une escalade majeure.
En dépit de la vive inquiétude exprimée par la communauté internationale face à la situation à Gaza, la position américaine reste inchangée. Les États-Unis, fidèles alliés d’Israël, ont clairement manifesté leur soutien inconditionnel à l’État hébreu, même face à la résolution de l’ONU. John Kirby, porte-parole du Conseil de sécurité nationale de la Maison Blanche, a affirmé que Washington n’imposerait aucune contrainte à Israël dans sa lutte contre le Hamas. Tout en reconnaissant leur préoccupation face aux pertes civiles, les États-Unis ont réitéré leur engagement envers la sécurité d’Israël, soulignant ainsi la complexité et la délicatesse des relations géopolitiques actuelles.
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