Selon les informations révélées par le Wall Street Journal, le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a dirigé une initiative visant à ordonner aux experts de haut niveau en sécurité nucléaire en Israël de collaborer avec Riyad pour développer son programme nucléaire. Cela serait en échange de la normalisation des relations entre l’Arabie Saoudite et Israël.
Des sources américaines et israéliennes révèlent que des efforts sont en cours pour structurer un accord qui permettrait à l’Arabie Saoudite d’entamer publiquement l’enrichissement d’uranium, la positionnant comme la deuxième nation au Moyen-Orient, après l’Iran, à exercer une telle activité.
Cette manœuvre, menée en secret entre Tel Aviv et Washington, ambitionne d’établir un accord controversé visant la normalisation des relations entre Riyad et Israël. Cependant, l’idée de l’enrichissement de l’uranium dans le royaume n’a pas encore reçu l’approbation du Président américain Joe Biden. En cas d’accord nucléaire avec Riyad, Israël espère obtenir de nombreuses garanties liées au programme saoudien d’enrichissement de l’uranium.
Un officiel de haut rang de la Maison Blanche a souligné que tout soutien apporté à l’initiative nucléaire saoudienne serait strictement surveillé par les États-Unis. Le prince héritier saoudien a également indiqué qu’une normalisation des relations avec Israël était imminente et a souligné la nécessité pour l’Arabie Saoudite de se doter d’armes nucléaires pour des raisons de sécurité et d’équilibre des pouvoirs dans la région, spécialement si l’Iran en possède.
Ces évolutions diplomatiques interviennent à la suite d’une opération lancée par les États-Unis en 2020 pour normaliser les relations entre Israël et les pays arabes, aboutissant à la signature des Accords d’Abraham. Les Émirats Arabes Unis, Bahreïn et le Maroc ont rejoint ces accords, symbolisant un tournant significatif dans les relations au Moyen-Orient.
Ces mouvements diplomatiques et les négociations nucléaires entre Israël et l’Arabie Saoudite soulèvent des questions sur l’avenir de la stabilité régionale et sur les implications d’un équilibre des pouvoirs nucléaires dans une région déjà tendue et volatile. Ils posent également des questions sur le rôle des États-Unis dans l’équilibrage des relations entre les nations du Moyen-Orient, dans le but de garantir la paix et la sécurité régionales.