En cette Journée mondiale des enseignants, établie par l’UNESCO pour saluer l’engagement et la dévotion des éducateurs, Rabat, la capitale marocaine, a vécu des moments de tensions. À l’initiative de la commission de coordination nationale, composée de divers syndicats et comités dédiés à l’éducation, de nombreux établissements scolaires ont observé une fermeture en signe de protestation.
Les rues de la ville ont résonné des revendications de milliers d’enseignants, qui ont choisi ce jour symbolique pour manifester leur mécontentement. Le cortège, initialement pacifique, a débuté sa marche devant le Ministère de l’Éducation Nationale et de l’Éducation Préscolaire et des Sports avec l’intention de se diriger vers le Parlement. Toutefois, avant que les manifestants ne parviennent à leur point de ralliement, une intervention des forces de l’ordre a dispersé la foule.
Le cœur de cette mobilisation : le décret 2.23.819. Ratifié récemment, ce texte, définissant le statut des employés du secteur éducatif, a suscité une vague d’indignation parmi les professionnels. Jugé régressif par la commission de coordination et plusieurs organisations syndicales, ce nouveau statut est considéré comme un pas en arrière, niant les droits fondamentaux des enseignants.
En réaction, la commission a lancé un appel à la mobilisation. Des sit-ins ont été organisés en début de semaine dans différents établissements, et ce jeudi s’est inscrit comme un point culminant avec cette marche massive. Une grève générale a également été annoncée pour demain, et une autre manifestation est prévue devant le ministère.
Face à la détermination des enseignants et des syndicats, l’appel est clair : instaurer un dialogue inclusif avec tous les acteurs du secteur, dans le but de revoir et d’améliorer ce statut controversé. Seul un échange constructif permettra d’apaiser les tensions et de construire un avenir éducatif stable pour le Maroc.