Le conflit qui s’est ravivé entre la Palestine et Israël soulève des préoccupations au niveau international. En tête de liste des nations européennes réagissant à la situation, la Belgique, par le biais de son Premier ministre Alexander De Croo, a fait part de sa position lors d’une conférence de presse ce vendredi.
Reconnaissant à Israël le droit de se défendre, le Premier ministre a cependant insisté sur l’importance de respecter le droit international et le droit international de la guerre. « Punir l’ensemble de la population de Gaza n’est pas acceptable », a déclaré De Croo, évoquant des actions comme couper l’eau, l’électricité et internet.
La solution préconisée par le gouvernement belge reste la négociation, soulignant la primauté des droits humains. Néanmoins, le Premier ministre a clairement exclu le Hamas comme interlocuteur légitime pour ces négociations, le qualifiant d’ « organisation terroriste ».
Alors que certains pays européens revoient leur coopération avec la Palestine, la Belgique, contrairement à ses voisins, a réitéré sa volonté de poursuivre la coopération au développement. « Ce n’est pas le but de priver les habitants d’hôpital et les enfants d’enseignement », a déclaré De Croo.
Le contexte actuel s’est aggravé après l’intrusion de militants du Hamas en territoire israélien, suivie de représailles par Israël. Les données actuelles font état de milliers de victimes des deux côtés.
Alexander De Croo a aussi appelé à ne pas importer le conflit en Belgique. Mais, contrairement à la France, aucune interdiction de manifestation n’a été décidée. “Nous sommes un pays libre, où règne la liberté d’expression. Mais il y a une limite très claire : l’incitation à la haine, l’antisémitisme et l’incitation à la violence. Nous ne laisserons pas dégénérer les manifestations”, a-t-il assuré.