Alors que le secteur de l’éducation continue de naviguer dans des eaux tumultueuses, la Coordination Nationale de l’Éducation a franchi une nouvelle étape en annonçant une grève nationale, marquant ainsi un chapitre inédit dans leur quête persistante pour une réforme significative et un dialogue authentique.
Dans un contexte de tensions croissantes entre le gouvernement et les acteurs du secteur de l’éducation, la Coordination Nationale de l’Éducation a annoncé une grève générale nationale qui se déroulera du mardi 5 au vendredi 8 janvier 2023. Cette action d’envergure fait suite à une série de désaccords profonds avec les politiques gouvernementales actuelles et les méthodes de dialogue qu’elle qualifie de trompeuses.
Selon le communiqué de la Coordination, cette grève est une réaction directe aux « tours de dialogue trompeurs » entre le gouvernement et les enseignants, où les revendications et les voix des cadres militants sur le terrain ont été, selon eux, complètement ignorées. Cette situation a exacerbé le sentiment d’insatisfaction parmi les enseignants, qui se sentent négligés et méprisés par les autorités.
Le communiqué critique vivement ce qu’il appelle des « solutions de fortune » proposées par le ministère de l’Éducation. Ces solutions concernent le soutien pédagogique pendant les vacances intermédiaires et l’ouverture des établissements d’enseignement à des tiers, jugés étrangers au corps enseignant. La Coordination impute la responsabilité de ces mesures, qu’elle considère comme illégales, directement au ministère.
Outre ces griefs, la Coordination dénonce également ce qu’elle appelle des « vols qualifiés de salaires » des professionnels de l’éducation. Elle exprime son attachement à la récupération des fonds qu’elle estime avoir été injustement détournés et affirme sa détermination à utiliser toutes les voies légales pour y parvenir.
Le communiqué rejette en outre les résultats de tout dialogue qui ne répond pas aux attentes des travailleurs de l’éducation, citant spécifiquement le dialogue du 30 novembre 2023 qui, selon eux, n’a pas inclus les représentants des luttes sur le terrain, notamment la Coordination Nationale de l’Éducation.
Dans une démarche plus combative, la Coordination appelle le ministère et le gouvernement à revenir sur ce qu’elle qualifie de suspensions arbitraires et de procès fictifs visant des militants du secteur de l’éducation. Elle réaffirme son engagement à poursuivre la lutte et à se préparer à toutes les étapes nécessaires pour défendre ses revendications.
Cette grève s’inscrit dans un contexte de protestations continues menées par la Coordination Nationale de l’Éducation depuis plusieurs semaines. Ces protestations visent à contester le nouveau régime de base pour les employés du secteur de l’éducation, perçu comme discriminatoire et comme un recul par rapport aux acquis précédemment obtenus.
Cet appel à la grève traduit un climat de mécontentement profond et une volonté de faire entendre les revendications des professionnels de l’éducation, dans un contexte où le dialogue semble rompu entre les différentes parties.