L’atmosphère est électrique ce jeudi devant l’entrée de la mairie de Rabat. Le syndicat local de la commune organise une manifestation de 24 heures, illustrant le pic de tension atteint au sein du Conseil de Rabat. En toile de fond, un revirement soudain de la part de la maire, Asmaa Aghlalou, sur un accord précédemment conclu avec le syndicat.
Au centre de ce rassemblement, une banderole tenue haut par les manifestants proclame : « Mouvement continu jusqu’à l’aboutissement des droits ». Cette déclaration forte traduit le mécontentement des employés municipaux face au recul de la maire sur l’engagement d’élargir la base des employés pouvant prétendre à une indemnisation pour travaux pénibles et polluants.
En parallèle de cette manifestation, les employés de la municipalité ont déclenché une grève de 24 heures. Ils regrettent le non-respect des termes du procès-verbal de l’accord, signé le 7 juin 2022. L’un des points d’achoppement concerne le report de l’annonce des examens de compétence professionnelle de décembre à novembre, une décision qui pourrait exclure une grande partie des employés.
Face à cette agitation, la maire Asmaa Aghlalou a récemment pris position en envoyant une correspondance officielle. Elle y refuse le versement d’indemnités à certains employés pour l’année fiscale 2023, affirmant que les listes d’employés proposés ne répondent pas aux critères établis par le décret du ministre de l’Intérieur.
Devant les portes de la mairie, la tension est palpable. Si les rumeurs suggèrent que la maire pourrait mener une politique de vengeance à l’encontre des employés soutenant ses adversaires, le paysage actuel au Conseil de Rabat est tout sauf clair. Entre revendications et prises de position, l’issue de cette journée cruciale reste encore incertaine.
Il convient de préciser que madame le maire semble marcher sur des œufs. En effet, la situation politique actuelle à Rabat est des plus préoccupantes. Le conseil communal a boycotté deux sessions consécutives, exacerbant ainsi la crise. Asmaa Rhalalou, lors de ces sessions, est fortement critiquée pour sa gestion solitaire. Même parmi ses alliés les plus proches, des voix s’élèvent pour la défier. Dans ce contexte de tensions aiguës et de critiques virulentes, une démission de Rhalalou semble être la solution la plus judicieuse. Une transition ordonnée serait, sans doute, la meilleure voie à suivre pour l’intérêt général de la ville et de ses habitants.