Le Parti de la Justice et du Développement (PJD) dirigé par Abdelilah Benkirane a affiché son opposition à certaines propositions de la réforme du Code de la famille. Le parti islamiste s’oppose fermement à l’idée d’égalité en matière d’héritage, estimant que cette revendication est contraire aux convictions de la société musulmane marocaine et de ses attentes. Le secrétariat général du PJD a également exprimé son inquiétude quant à l’impact de ces réformes sur la structure familiale et la paix sociale, arguant que la question de l’héritage est ancrée dans la société marocaine depuis plus de douze siècles.
Le mouvement féministe a vivement réagi à cette prise de position en dénonçant une atteinte à la liberté d’opinion et de discussion, et en appelant les islamistes à faire preuve de rationalité et à élaborer des dispositions innovantes pour l’intérêt général et de la famille marocaine. Les féministes considèrent cette position du PJD comme une forme d’intimidation, alors que le discours royal appelle à la réforme de la Moudawana et à l’amélioration de ses dispositions.
En 2004, le PJD avait déjà exprimé la même position sur l’adoption de la réforme de la Moudawana après l’arbitrage royal. Cette prise de position du PJD intervient alors que la réforme du Code de la famille est en discussion au Maroc, avec notamment une revendication forte pour l’égalité en matière d’héritage. Cette revendication est soutenue par plusieurs partis politiques et mouvements féministes qui estiment qu’elle est essentielle pour une société plus juste et équitable. Cependant, elle est également fortement contestée par les conservateurs et les islamistes qui considèrent qu’elle va à l’encontre des principes de l’islam et de la société marocaine.