Les États-Unis ont conclu des accords historiques avec le Danemark, la Finlande et la Suède, permettant le stationnement de troupes américaines et le stockage d’armes sur leur territoire. Cette initiative marque un changement significatif, en particulier pour la Suède et la Finlande, qui étaient autrefois des pays « neutres ». Même le Danemark, bien qu’appartenant à l’OTAN, avait précédemment hésité à une telle ouverture.
Les accords de coopération de défense (DCA) signés avec chaque pays régulent divers aspects, notamment l’accès aux zones de déploiement, la préposition de matériel militaire et le statut juridique des forces américaines pendant leur présence. Ces accords renforcent la coopération stratégique face à la menace perçue de la Russie.
La Finlande, par le biais de l’accord, autorise les États-Unis à accéder et à utiliser 15 bases militaires, renforçant ainsi sa propre défense et contribuant à la mise en œuvre du dispositif de dissuasion et de défense de l’OTAN. Le ministre finlandais de la Défense et le secrétaire d’État américain ont signé l’accord à Washington, avec l’intention de soumettre le texte au Parlement finlandais pour ratification.
La Suède a également conclu un accord similaire, offrant aux États-Unis l’accès à 17 bases militaires. Ce pacte, soumis au vote du Parlement suédois, renforce la coopération entre les deux pays et leur capacité de défense collective.
L’invasion de l’Ukraine par la Russie en 2022 a suscité des inquiétudes en Finlande et en Suède, qui, historiquement neutres, ont cherché à rejoindre l’OTAN. La Finlande a réussi à intégrer l’alliance en avril, tandis que la Suède attend la ratification de son adhésion par la Turquie et la Hongrie.
Ces accords marquent un tournant dans la politique de sécurité régionale et envoient un signal fort à la Russie, soulignant l’importance croissante de la coopération militaire transatlantique dans un contexte géopolitique complexe.