Le Maroc traverse une polémique acharnée alors que le prix vertigineux des moutons fait craindre une annulation possible de l’Aïd Al-Adha pour de nombreux ménages. Les tarifs ont bondi de 20 à 40% par rapport à l’année précédente, mettant ce rituel sacré en péril.
« Depuis 11 ans, je respecte notre tradition en achetant un mouton pour l’Aïd Al-Adha. Mais cette année, l’inflation nous a dépassés ! » s’exclame Mustapha, comptable dans une entreprise de bâtiment. « Tout est devenu trop cher, même notre rituel sacré est maintenant hors de portée. C’est inacceptable ! »
Le Ministère de l’Agriculture, qui avait initialement prédit une hausse de 15 à 25%, admet être pris au dépourvu par cette réalité dépassant les prévisions. Malgré les promesses gouvernementales de régulation des prix, de nombreux citoyens marocains hésitent à participer à la fête cette année.
L’inflation avoisinant les 10%, couplée à la crise économique persistante, frappe durement les ménages les plus vulnérables. Parallèlement, la sécheresse intense a nui au secteur agricole et engendré une hausse du coût des aliments pour le bétail.