Le mouvement indépendantiste de la Kabylie, connu sous le nom de « MAK », a vivement critiqué la duplicité du discours officiel algérien, exprimée par Ferhat Mehenni, son leader et également président du gouvernement provisoire kabyle en exil. Il a dénoncé la différence de traitement entre les causes kabyles et palestiniennes, appelant le Conseil de sécurité des Nations unies et la Cour internationale de justice à mettre fin à l’occupation militaire algérienne de la Kabylie.
Mehenni a souligné sur Twitter la dualité des normes du régime algérien, affirmant que l’Algérie défend l’idée que l’échappatoire à la punition est le principal encouragement des oppresseurs, mais échappe elle-même à la punition malgré son occupation militaire de la Kabylie, les arrestations et les tortures des militants kabyles.
Il a également souligné que l’Algérie ne peut pas se vanter d’avoir adopté le droit des peuples à leur autodétermination, tout en le criminalisant lorsqu’il s’agit de la Kabylie, comparant cela à une situation où un coupable accuse un autre coupable.
À l’occasion de la Journée internationale de la langue maternelle, Ferhat Mehenni a appelé les juges de la Cour internationale de justice et le Conseil de sécurité des Nations unies à examiner plusieurs points, notamment le droit du peuple kabyle à l’autodétermination et la non-légitimité de l’annexion de la Kabylie par l’Algérie.
En réaction, Axel Belabassi, un dirigeant kabyle, a exprimé son espoir dans les pays comme le Maroc et les Émirats arabes unis pour porter plainte contre le régime algérien devant les tribunaux internationaux, mettant fin à l’occupation militaire de la Kabylie. Il a également critiqué l’Algérie pour utiliser la cause palestinienne à ses propres fins.
La situation en Algérie semble être à un tournant critique, avec des tensions croissantes et une instabilité grandissante à tous les niveaux. Les critiques exprimées par les dirigeants kabyles mettent en lumière les contradictions flagrantes du régime algérien dans son traitement des questions de droits et d’autodétermination. La Kabylie, avec son mouvement indépendantiste, représente un défi supplémentaire pour un gouvernement déjà fragilisé. Axel Belabassi a mis en évidence les dysfonctionnements du régime en place et la montée des risques sécuritaires, soulignant l’urgence de l’indépendance kabyle comme un moyen de prévenir une escalade des tensions. Il est clair que l’Algérie, sous la gestion militaire, souffre dans tous les domaines, qu’il s’agisse de diplomatie, de politique, d’économie ou de société. Face à cette réalité préoccupante, il est impératif pour les acteurs internationaux de rester vigilants et de soutenir les efforts visant à trouver des solutions pacifiques et durables pour l’ensemble de la région.