La situation alarmante à Gaza ne cesse de dégénérer, atteignant un niveau de détresse sans précédent. Comme l’a déclaré Antonio Guterres à la presse : “La situation à Gaza a atteint un plus bas dangereux”. Non seulement le système de santé est en passe de s’effondrer, les morgues débordent, mais une grave crise de l’eau menace également l’enclave palestinienne assiégée.
Dans un geste épouvantable, après plusieurs jours de frappes aériennes intenses, les forces armées israéliennes ont intimé l’ordre aux Palestiniens de la ville de Gaza et ses environs de migrer vers le sud. Comment peut-on imaginer déplacer plus d’un million de personnes à travers une zone de guerre, d’une densité de population élevée, vers un territoire sans les ressources élémentaires – nourriture, eau ou logement ? Le danger est manifeste, et parfois, comme le souligne Guterres, l’évacuation est tout simplement impossible.
Le secrétaire général de l’ONU, à travers son porte-parole Stéphane Dujarric, appelle Israël à revenir sur cet ordre d’évacuation pour éviter une catastrophe humanitaire. La demande est claire : garantir un accès humanitaire immédiat à Gaza. Les résidents ont besoin de carburant, de nourriture, et surtout d’eau. Comme le rappelle Antonio Guterres, “Même les guerres ont des règles”.
Les agissements d’Israël doivent être examinés à la lumière du droit international. Les civils doivent être protégés et ne doivent en aucun cas être utilisés comme boucliers. Ces actions posent non seulement un risque pour les civils à Gaza mais risquent également d’entraîner des hostilités plus larges dans la région.
Tout en considérant la situation alarmante à Gaza, il est essentiel de prendre en compte les événements récents qui ont contribué à cette escalade. Ces derniers jours ont été marqués par une série d’actions et de réactions de part et d’autre, rendant la situation encore plus tendue et complexe.
* Le Hamas a lancé samedi dernier des attaques sans précédent contre Israël depuis la bande de Gaza
* L’armée israélienne pilonne depuis cette enclave palestinienne contrôlée depuis 2007 par le mouvement palestinien et a déclaré un “siège complet à Gaza”.
* L’armée israélienne a donné vendredi l’ordre d’évacuer 1,1 million d’habitants du nord de Gaza vers le sud “pour leur propre sécurité et leur protection”. Des tracts largués par drône demandaient aux habitants de fuir “immédiatement”. Le Hamas a rejeté cet ordre d’évacuer le territoire.
* Le bilan passe à 1.300 décès « au moins » en Israël. Le nombre de Palestiniens tués par des frappes israéliennes sur la bande de Gaza est passé à 1.537. Plus de 423.000 personnes ont été contraintes de fuir leurs domiciles.
* Des centaines de roquettes ont été tirées vendredi depuis la bande de Gaza vers Israël
* Au moins 13 otages israéliens et étrangers retenus par le Hamas ont été tués dans des frappes aériennes israéliennes
Il est impératif que la communauté internationale intervienne pour assurer la protection des civils et appeler à une solution pacifique et durable. La situation actuelle à Gaza est une preuve de plus que les actes d’Israël ne peuvent pas être passés sous silence.