Le Maroc et Israël ont convenu de renforcer leur coopération militaire en élargissant cette dernière aux domaines du renseignement et de la cybersécurité lors d’une réunion bilatérale de défense qui s’est tenue mardi à Rabat, selon l’armée marocaine. Les deux pays « se sont accordés à renforcer davantage cette coopération et à l’élargir à d’autres domaines, notamment le renseignement, la défense aérienne et la guerre électronique », a indiqué l’état-major des Forces armées royales (FAR) dans un communiqué. Cette annonce fait suite à la première réunion du comité de suivi de la coopération de défense maroco-israélienne qui s’est déroulée lundi et mardi dans la capitale marocaine, dans le cadre du rapprochement militaire entre les deux pays.
La rencontre a été co-présidée par l’inspecteur général des FAR, Belkhir El Farouk, et le directeur du bureau des affaires politico-militaires du ministère de la Défense israélien, Dror Shalom. Les deux parties ont également examiné différents volets de leur coopération, dont « la logistique, la formation et les entraînements ainsi que l’acquisition et la modernisation des équipements », détaille le communiqué. Une coopération « porteuse d’intérêts mutuels et basée sur la confiance et le soutien réciproque », s’est félicité Belkhir El Farouk, le numéro deux de l’armée marocaine.
Il est à noter que cette annonce de renforcement de la coopération militaire entre le Maroc et Israël fait suite à la normalisation diplomatique opérée en décembre 2020 dans le cadre des accords d’Abraham, un processus entre l’Etat hébreu et plusieurs pays arabes, soutenu par Washington. En novembre 2021, l’ex-ministre israélien de la Défense Benny Gantz avait signé à Rabat un protocole d’accord encadrant les relations sécuritaires avec le Maroc.
Le rapprochement entre le Maroc et Israël est perçu avec suspicion par l’Algérie, qui est une voisine proche et un fervent soutien des Palestiniens. Cela est dû aux tensions existantes entre les deux pays, qui sont exacerbées par les profonds désaccords sur la question du Sahara.