L’intensification de la coopération militaire entre Israël et le Maroc continue de perturber l’Algérie, qui a tenu une réunion secrète à ce sujet le 18 janvier. Les dirigeants algériens considèrent le Maroc comme voulant faciliter le déploiement de forces armées israéliennes sur son territoire et acheter des équipements sophistiqués en provenance d’Israël.
Selon le journaliste algérien Abdou Semmar, le renseignement algérien a informé le président Tebboune de l’installation possible d’une base de drones israéliens par le Maroc près de la frontière algérienne. Le journaliste pense qu’une escalade entre les deux pays serait inévitable, car les dirigeants algériens ont publiquement critiqué la normalisation des relations avec Israël.
L’Algérie a longtemps été un allié de la Russie pour les équipements militaires, mais cependant, cette situation est en train de changer. La guerre interminable en Ukraine a montré l’inefficacité des armements russes, et en outre, le manque de disponibilité du service après-vente vue que la Russie est occupée en guerre a poussé les dirigeants algériens à réévaluer leur stratégie. Ils cherchent maintenant à équilibrer les forces avec le Maroc et Israël en sollicitant l’aide de la France. Les autorités algériennes sont conscientes que le Maroc, soutenu militairement par Israël, pourrait écraser facilement le Polisario et réaliser les ambitions expansionnistes du Maroc dans la région. Aujourd’hui, l’Algérie cherche à renforcer sa position en sollicitant l’aide de la France pour équilibrer les forces dans la région. Le voyage officiel du chef d’état-major de l’armée algérienne à Paris la semaine dernière en est un exemple concret.
