À Marrakech, une rencontre capitale a eu lieu, réunissant les ministres des Affaires étrangères du Maroc et de plusieurs États du Sahel. L’objet de cette réunion : concrétiser l’Initiative Royale visant à ouvrir l’accès des pays du Sahel à l’Océan Atlantique. Annoncée lors du 48ème anniversaire de la Marche Verte, cette initiative marque un tournant géopolitique majeur, visant à transformer la façade Atlantique du Sahara en une zone de prospérité et de commerce florissant pour l’Afrique de l’Ouest.
La réunion de Marrakech s’est avérée fructueuse. Des pays clés de la région, tels que le Mali, le Niger et le Tchad, ont exprimé leur pleine adhésion au projet. Leur motivation est claire : face aux défis sécuritaires et économiques croissants, ces alliés de longue date du Maroc voient dans cette initiative une opportunité de développement et de prospérité.
Le Mali, par la voix de son ministre des Affaires étrangères Abdoulaye Diop, a particulièrement salué cette initiative. Pour un pays comme le Mali, entouré de sept États voisins et s’étendant sur plus de 1.200.000 km², l’accès à l’Océan Atlantique représente une aubaine économique et stratégique.
Au-delà des discours, la réunion a débouché sur des actions concrètes : la création d’une Task Force nationale dans chaque pays pour définir les modalités de mise en œuvre de l’Initiative Royale. Les propositions issues de ces groupes de travail seront soumises aux chefs d’État pour approbation.
Cette collaboration entre le Maroc et les pays du Sahel intervient dans un contexte où le commerce intra-africain demeure limité. Selon la Banque africaine de développement, les échanges intra-africains représentent environ 16% du commerce total du continent. Pour le Maroc, les échanges avec l’Afrique ne dépassent pas 65 milliards de dirhams, malgré une croissance notable depuis 2001.
L’initiative s’inscrit dans la vision du Maroc de renforcer ses liens commerciaux avec l’Afrique de l’Ouest, son principal partenaire commercial sur le continent. La création d’une infrastructure maritime adéquate et le développement d’une flotte marchande sont cruciaux pour la réussite de ce projet ambitieux. Le port Dakhla Atlantique, au Sahara, est envisagé comme un point névralgique de cette nouvelle ère de commerce maritime.
Très bonne initiative souhaitons qu’elle aboutira