Il est fascinant d’observer comment les ambitions d’une nation peuvent transcender les générations pour finalement briller de mille feux. En 1987, Hassan II, par sa demande audacieuse de rapprochement avec la Communauté économique européenne, a esquissé le portrait d’un Maroc tourné vers l’avenir et l’international. Si cette aspiration semblait prématurée à l’époque, aujourd’hui, elle trouve son essence dans la vision de Mohammed VI et sa politique africaine proactive.
L’annonce que le Maroc co-organisera la Coupe du Monde 2030 avec deux nations européennes n’est pas seulement le reflet d’une diplomatie sportive réussie, mais également d’une stratégie plus vaste, centrée sur la collaboration et l’intégration. Avec l’Europe, le royaume construit des ponts solides. Avec l’Afrique, il tisse des liens fraternels.
Sous le règne de Mohammed VI, le Maroc a redéfini son rôle en Afrique. Sa politique tournée vers le continent, caractérisée par des visites royales fréquentes, des accords bilatéraux et des investissements ciblés, a positionné le Maroc comme un acteur majeur du développement africain. Le retour du royaume à l’Union africaine en 2017 en est une preuve manifeste.
Mais ce n’est pas seulement l’économie et la diplomatie qui guident cette renaissance africaine du Maroc. C’est aussi une vision, celle d’un continent uni, où chaque nation progresse main dans la main avec ses voisins. Le Maroc, avec ses infrastructures modernes et son économie diversifiée, s’est érigé comme le partenaire idéal pour de nombreux pays africains.
Cette position stratégique du Maroc en fait le relais par excellence entre l’Afrique et l’Europe, tant sur le plan économique que diplomatique et culturel. La Coupe du Monde 2030 sera sans doute l’occasion pour le royaume de montrer au monde entier comment, guidé par la vision de ses souverains, il est devenu un symbole de coopération, d’intégration et de développement partagé.
Toutefois, comme dans chaque grande famille, il y a toujours une figure récalcitrante, parfois perçue comme intransigeante. Si cette singularité, discernable par ceux qui comprennent les nuances de la politique africaine, venait à s’aligner avec le reste du continent, l’Afrique serait une force inégalée et formidable sur la scène mondiale.
Cette symbiose entre la vision royale et les aspirations africaines a non seulement renforcé la position du Maroc dans le continent, mais a également mis en évidence le rôle essentiel que le Maroc joue dans le tissage des liens entre l’Afrique et l’Europe.