Le Maroc, confronté à la pire sécheresse depuis quatre décennies, a pris des mesures drastiques pour limiter la production de pastèques, une culture gourmande en eau. Dans la province de Zagora, une région clé pour la culture de la pastèque, le gouverneur a limité à un hectare la superficie maximale autorisée pour cette culture. Cette décision vise à rationaliser l’utilisation de l’eau dans les zones critiques, notamment les champs de pompage d’eau potable, les installations d’approvisionnement en eau et les berges du Draa le long des oasis.
La région de Guelmim-Oued Noun a également pris des mesures similaires en janvier, interdisant la culture de la pastèque et du melon en raison de l’assèchement des sources d’eau et de la baisse du niveau de la nappe phréatique. Cette action fait suite à une circulaire du ministère de l’Intérieur visant à rationaliser la consommation d’eau potable.
Ces initiatives interviennent dans un contexte où la Banque mondiale classe le Maroc parmi les pays ayant les plus faibles ressources en eau par habitant, avec seulement 645 mètres cubes d’eau par personne et par an en 2015, bien en dessous du seuil de pauvreté en eau de 1 000 mètres cubes par habitant.