Le gouvernement marocain poursuit ses efforts dans le secteur de la santé tout en lançant le projet de protection sociale. Lors du conseil gouvernemental de jeudi, trois nouvelles institutions universitaires ont été créées : la Faculté de médecine et de pharmacie à Errachidia, la Faculté de médecine et de pharmacie à Béni Mellal et la Faculté de médecine et de pharmacie à Guelmim.
Cette initiative s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre des engagements du programme de renforcement des professionnels de la santé à l’horizon 2030. La décision intervient après la signature de l’accord-cadre entre le ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de l’Innovation, le ministère de la Santé et de la Protection sociale, et le ministère de l’Économie et des Finances le 25 juillet 2022.
Alors que le Maroc s’efforce de réduire le déficit en matière de santé, le gouvernement a approuvé la création de ces nouvelles facultés de médecine et de pharmacie. Cela intervient dans un contexte où le Maroc perd entre 600 et 700 médecins chaque année.
Ces mesures interviennent également alors que plusieurs pays étrangers cherchent à attirer les compétences médicales marocaines, notamment la France. Gabriel Attal, Premier ministre français, a récemment annoncé la nomination d’un envoyé spécial chargé d’attirer des médecins étrangers en France et de faciliter leur intégration dans le système de santé français.
Pour Mohammed Aroua, expert en santé, ces nouvelles facultés permettront de renforcer les ressources humaines dans le secteur de la santé au Maroc. Il souligne également l’importance de ces initiatives dans le cadre du projet royal de protection sociale et de la garantie de la souveraineté sanitaire du pays.
Mohamed El Wardi, secrétaire national de l’Union nationale de la santé, estime que ces nouvelles facultés contribueront à combler le déficit en personnel de santé au Maroc et à garantir une souveraineté sanitaire totale. Il souligne l’importance de former des médecins marocains compétents et ouvrir la voie à leur emploi à l’étranger, ce qui témoigne de la qualité de la formation médicale marocaine sur la scène internationale.