Le Maroc se positionne comme un acteur majeur de la coopération internationale dans le domaine de l’hydrogène vert. Lors de la visite du Premier ministre néerlandais, Mark Rutte, au Maroc, une table ronde sur l’hydrogène vert a eu lieu, aboutissant à la signature d’un accord pour le développement de projets H2. Le pays aspire à augmenter sa part d’énergies renouvelables dans son mix énergétique national, visant à dépasser l’objectif déjà fixé à 52% d’ici à 2030. Le Centre marocain de conjoncture (CMC) s’est penché sur les perspectives à moyen et long terme de l’hydrogène vert et de ses dérivés.
Le Maroc dispose de conditions climatiques idéales pour le développement de l’hydrogène vert, avec un ensoleillement tout au long de l’année et des vents favorables dans plusieurs régions. Cela a attiré l’attention d’investisseurs internationaux majeurs, tels que le fonds souverain danois CIP, l’américain Blackstone et le Groupe OCP. Ce dernier prévoit d’investir 7 milliards de dollars dans une usine d’ammoniac vert à Tarfaya. Le Maroc déploie également d’importants efforts pour assurer sa transition énergétique, car les coûts d’importation des énergies fossiles pèsent lourdement sur son économie. Il aspire à construire une industrie basée sur les molécules vertes, en mettant l’accent sur l’hydrogène, l’ammoniac et le méthanol.
Le développement de l’hydrogène vert est essentiel pour décarboner des secteurs à forte intensité énergétique. L’hydrogène vert, produit à partir de sources d’énergie renouvelables, est destiné à remplacer progressivement les énergies fossiles polluantes. Cela englobe également toute une activité industrielle, de la fabrication de réservoirs de stockage spécifiques aux piles à combustible permettant de transformer l’hydrogène en énergie électrique. L’hydrogène vert est également prometteur dans le domaine des transports, que ce soit pour les véhicules automobiles ou pour fournir de l’électricité aux régions non desservies par des câbles électriques.
Le Maroc est désormais considéré comme un fournisseur potentiel d’hydrogène vert par ses voisins européens. L’Union européenne souhaite développer des projets en joint-venture avec le Maroc, s’inspirant du modèle de coopération entre le Japon et l’Australie pour l’exportation d’hydrogène vert australien vers l’Europe. Le Maroc a l’opportunité de tirer parti de cette demande croissante en hydrogène vert tout en renforçant sa propre transition énergétique et sa croissance économique.
En conclusion, le Maroc se positionne favorablement dans le secteur de l’hydrogène vert grâce à ses atouts naturels, ses efforts pour la transition énergétique et son attrait pour les investissements internationaux. L’hydrogène vert offre de nombreuses possibilités de décarbonation et de diversification énergétique, ouvrant ainsi la voie à une nouvelle ère de coopération internationale.