Le ministre de l’Agriculture, de la Pêche Maritime, du Développement Rural, et des Eaux et Forêts, Mohammed Sadiki, a présenté devant les conseillers une évaluation de l’impact des récentes précipitations sur la campagne agricole en cours. Selon les données fournies par le ministère, le volume de pluviométrie jusqu’en avril a enregistré une augmentation de 9% par rapport à l’année précédente, atteignant 224 millimètres. Cependant, malgré cette augmentation, le chiffre reste encore inférieur de 27% par rapport à une année agricole normale, ce qui représente la moyenne des 30 dernières années.
Le ministre a souligné que les réserves des barrages utilisées dans l’agriculture s’élèvent actuellement à 31%, soit environ 4,3 milliards de mètres cubes. Il a également noté que la part d’eau allouée aux grands périmètres irrigués pour la saison agricole en cours est limitée à 680 millions de mètres cubes, marquant ainsi une réduction de 44% par rapport aux années précédentes.
Concernant l’état des cultures, le ministre a indiqué que la superficie emblavée en cultures d’automne et d’hiver a connu une baisse significative de 31%, atteignant environ 2,5 millions d’hectares. Cependant, les récentes précipitations dans certaines régions du Royaume pourraient améliorer la situation des cultures, notamment des céréales.
Par ailleurs, le ministre a souligné l’importance des subventions accordées pour réduire les coûts de production agricole, conformément aux instructions royales visant à atténuer les effets du déficit hydrique. Un soutien financier de 2,2 milliards de dirhams a été alloué aux engrais azotés, ainsi que la distribution de semences subventionnées à environ 18 000 producteurs.
Cette évaluation de l’impact des précipitations et des mesures prises pour soutenir le secteur agricole témoigne des efforts déployés par le gouvernement pour faire face aux défis liés au déficit hydrique et assurer la sécurité alimentaire du pays.