Lundi, lors d’une réunion de la commission de la justice à la Chambre des représentants, le ministre de la Justice, Abdelatif Wahbi, a rejeté l’inclusion de l’expression « peine de mort » dans le projet de loi sur la régulation des établissements pénitentiaires. Il a exprimé son malaise face à cette notion et s’est opposé à l’isolement des condamnés à mort dans des cellules individuelles pendant 15 à 20 ans avant une éventuelle commutation de leur peine.
Cette déclaration intervient suite à une proposition d’amendement présentée par le groupe socialiste concernant l’article 6 du projet. Wahbi a rappelé son opposition fondamentale à cette peine, soulignant que 77 détenus au Maroc sont actuellement condamnés à mort, certains ayant bénéficié de la grâce royale.
Le ministre a partagé son expérience personnelle lors d’une mission de surveillance des prisons au Soudan, où il a pu constater l’angoisse quotidienne vécue par les détenus condamnés à la pendaison.
Il a affirmé qu’il était difficile pour lui d’accepter la modification proposée par le groupe socialiste. Le ministère de la Justice s’était déjà engagé à limiter la peine de mort aux crimes les plus graves, conformément aux normes internationales. Wahbi a conclu en soulignant que le débat sur cette question reste ouvert et est constamment suivi par son département.