Le Département d’Etat américain a dévoilé son rapport annuel sur la traite des êtres humains ce jeudi, pointant du doigt les insuffisances du Maroc dans la lutte contre ce fléau. Présenté par Antony Blinken, secrétaire d’État des États-Unis, le rapport maintient le Maroc au niveau 2, indiquant que le gouvernement ne répond pas encore pleinement aux normes minimales pour l’éradication de la traite des personnes.
Malgré cette évaluation sévère, le rapport reconnaît les efforts notables déployés par le Maroc. «Le gouvernement du Maroc ne respecte pas pleinement les normes minimales pour éradiquer la traite des personnes, mais fait des efforts importants pour y parvenir », annonce le document. Le gouvernement marocain a fait preuve de progrès, notamment en termes d’enquêtes, de poursuites et de condamnations pour affaires de traite, avec une augmentation significative du nombre de cas traités en 2022 par rapport à 2021.
Toutefois, le rapport souligne que le Maroc ne soutient pas suffisamment les associations d’aide aux victimes de la traite et que les services dédiés à la lutte contre ce fléau sont insuffisants. En 2022, le gouvernement a enquêté sur 120 nouvelles affaires, entraînant l’arrestation de 97 suspects. Les affaires concernaient principalement le trafic sexuel et le trafic de main-d’œuvre, y compris le travail forcé et la mendicité forcée.
Pour lutter plus efficacement contre la traite des êtres humains, il est nécessaire de renforcer la coopération internationale, d’améliorer les législations et de mettre en place des mécanismes de surveillance plus efficaces. Il est également essentiel de soutenir les organisations non gouvernementales qui viennent en aide aux victimes de la traite, et d’éduquer la population sur cette problématique. Enfin, la mise en place de mesures de protection sociale pour les groupes vulnérables peut aider à prévenir la traite.
Le Maroc, tout en démontrant une volonté d’améliorer sa réponse à la traite des êtres humains, a encore du chemin à parcourir pour atteindre les standards internationaux. Le gouvernement est appelé à poursuivre ses efforts, à soutenir les associations et à améliorer les services dédiés à la lutte contre la traite.