La scène politique du Polisario est en ébullition. Brahim Ghali, actuellement à sa tête, est de plus en plus affaibli, tant sur le plan physique que politique. Le régime algérien semble vouloir anticiper la succession en misant sur Lahbib Mohamed Abdelaziz, fils de l’ancien chef du Polisario, Mohamed Abdelaziz. Ce choix s’inscrit clairement dans une stratégie élaborée par la junte militaire algérienne.
Récemment, une campagne interne visant Brahim Ghali a été lancée par les services sécuritaires du Polisario. Une image du palais construit par Ghali, dont le coût est estimé à des milliards de dinars, a été divulguée. Cette diffusion a pour but de transmettre un message clair aux habitants des camps : la fin de l’ère Ghali approche.
Lahbib Mohamed Abdelaziz, déjà au cœur des mécanismes sécuritaires, est vu par beaucoup comme le futur dirigeant. Après une formation de 18 mois à l’école d’État-major, il est rapidement devenu un membre influent au sein du Polisario. Les autorités algériennes l’ont préparé à ce rôle, d’autant plus qu’il bénéficie déjà d’une propagande favorable depuis le décès de son père.
Parallèlement, une atmosphère tendue prévaut dans les camps avec une augmentation des départs de jeunes vers l’Espagne et des familles fuyant vers la Mauritanie. Ces bouleversements témoignent d’une période de transition majeure pour le Polisario et ses alliés.