Au Maroc, le spectre de la pauvreté et du chômage plane lourdement sur une large frange de la population. Malgré l’augmentation récente du salaire minimum interprofessionnel garanti (SMIG) à 3120 dirhams, le quotidien de nombreux Marocains reste une lutte constante pour satisfaire les besoins les plus élémentaires.
Le coût de la vie, exacerbé par une inflation galopante, grignote rapidement ce revenu déjà modeste. Entre le loyer, les factures d’eau et d’électricité, et les dépenses alimentaires – avec des prix qui ont flambé de manière vertigineuse – les fins de mois deviennent un véritable casse-tête pour la majorité des ménages. Même ceux qui bénéficient de salaires relativement confortables se retrouvent dans l’incapacité d’économiser, piégés dans un cycle de dépenses incessantes.
Cette situation alarmante n’est pas sans conséquences. L’impossibilité de subvenir aux besoins fondamentaux engendre un sentiment de désespoir et de frustration, alimentant ainsi divers fléaux sociaux tels que la violence, le vol, la corruption, et poussant les jeunes, en particulier, vers des issues désespérées comme la prostitution.
Face à l’ampleur de la crise économique et sociale au Maroc, l’annonce gouvernementale d’une aide de 500 à 1000 dirhams pour les plus démunis apparaît comme une goutte d’eau dans l’océan de l’inflation continue. Cette mesure, bien que louable, se révèle insuffisante, comme en témoigne l’enregistrement massif de plus de 4 millions de personnes dès le premier jour de l’ouverture de la plateforme d’entraide étatique. Cela souligne l’urgence d’adopter des solutions plus globales et réfléchies.
Il est primordial de repenser en profondeur les politiques sociales et économiques, en se focalisant sur la création d’emplois durables, le renforcement des filets de sécurité sociale, et la mise en place de stratégies efficaces pour maîtriser l’inflation. Seule une intervention rapide et structurée peut prévenir l’aggravation du déséquilibre social au Maroc, et ainsi éviter des conséquences désastreuses et irréversibles pour la cohésion et la stabilité du pays.
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Abou Zaid
9 mois il y a
Malgré cela, certains insistent pour s’enrichir au dépend d’une population demunie. Les importateurs des hydrocarbures en est un exemple flagrant. L’intervention du conseil de la concurrence, qui reste très en deçà des attentes des Marocains, ne parvient toujours pas à stopper la flambée des prix à la pompe qui est en partie responsable de cette inflation. Jusqu’à quand ça va continuer comme ça ? Dieu seul le sait.
Malgré cela, certains insistent pour s’enrichir au dépend d’une population demunie. Les importateurs des hydrocarbures en est un exemple flagrant. L’intervention du conseil de la concurrence, qui reste très en deçà des attentes des Marocains, ne parvient toujours pas à stopper la flambée des prix à la pompe qui est en partie responsable de cette inflation. Jusqu’à quand ça va continuer comme ça ? Dieu seul le sait.