Le ministre délégué marocain chargé du Budget, Fouzi Lekjaa, a récemment mis en lumière le rôle essentiel des enseignants, médecins, infirmiers, et professeurs d’université dans les réformes nationales. Lors d’une session parlementaire consacrée à la Loi de Finances 2024, Lekjaa a insisté sur l’importance de bonnes conditions de travail pour ces professions, sans lesquelles les réformes marocaines pourraient être compromises.
Lekjaa a répondu aux interventions parlementaires en soulignant une discordance entre l’approche actuelle des réformes éducatives et les réalités statutaires et matérielles. Il a critiqué le manque d’intégration de la loi-cadre dans les réformes, loi qui a pourtant été débattue et ratifiée au Parlement. Il a également mis en avant la nécessité de reprendre le dialogue social dans le secteur éducatif, un processus long mais essentiel qui a mené à la loi-cadre. Selon lui, le gouvernement est responsable de l’application de cette loi.
Par ailleurs, Lekjaa a relayé l’engagement du Premier ministre de renouer le dialogue avec les syndicats avant fin d’année, avec l’objectif d’une mise en œuvre dans les années suivantes, incluant une refonte du barème de l’impôt sur le revenu.
Lekjaa a expliqué les subtilités de la réforme fiscale, notant que l’augmentation des exemptions de 30 000 à 50 000 dirhams profiterait aussi à ceux gagnant jusqu’à 100 000 dirhams par mois. Il a proposé une révision de l’impôt sur le revenu pour mieux soutenir les revenus faibles et moyens, avec un coût actuel du dialogue social de 14 milliards de dirhams.
Ces déclarations de Lekjaa soulignent la reconnaissance par le gouvernement marocain de l’importance capitale des professionnels de l’éducation et de la santé, leur amélioration des conditions de travail étant un pilier des réformes en cours, visant à rehausser la qualité de l’éducation et des soins de santé au Maroc.