La France, acteur économique clé en Afrique francophone, fait face à des bouleversements dans ses relations africaines. Les changements sont marqués par une diversification des sources de matières premières, diminuant la dépendance française envers les ressources africaines. Ainsi, l’uranium nigérien, auparavant essentiel, ne constitue plus que 16% des importations françaises, contre 60%. Parallèlement, la Chine, l’Inde, la Turquie et Israël intensifient leur influence en Afrique.
Le peuple africain, de plus en plus conscient des dynamiques en jeu, perçoit une exploitation de ses ressources sans bénéfice équitable. Cette prise de conscience accroît les tensions et alimente des notions de « néocolonialisme » au sein de la jeunesse africaine. De plus, des questions émergent concernant la compétence de la diplomatie française, notamment sous la présidence d’Emmanuel Macron, face à ces enjeux complexes.
La France, critiquée pour son soutien à des régimes controversés, se trouve dans une position défensive. Le soutien à des autorités africaines, même élues, mais perçues comme corrompues, soulève des questions sur les valeurs démocratiques promues par la France. Pour maintenir son influence, la France doit repenser sa stratégie avec humilité et approfondir sa compréhension des réalités africaines, dans un contexte de désir croissant de souveraineté et de démocratisation.
L’image de la France en Afrique, fortement corrélée à la présidence de Macron, semble traverser une crise de confiance non seulement à l’international mais aussi au niveau national. Selon un récent sondage réalisé par l’Institut Ifop, plus de sept Français sur dix se disent « insatisfaits » de l’action d’Emmanuel Macron en tant que président. Seulement 28% des interrogés se déclarent satisfaits, témoignant d’une baisse de deux points depuis août. Parmi les retraités, ce mécontentement atteint 32%, en baisse de quatre points. De plus, le taux de satisfaction parmi ses électeurs de premier tour a également chuté de cinq points à 75%. Le portrait dressé est celui d’un président « inactif », qui « ne bouge pas assez » ou « n’initie aucune action ». Ces données, récoltées entre le 14 et le 21 septembre, sur un échantillon de 1935 personnes, illustrent une détérioration notable de la confiance publique envers la présidence Macron. Les Français semblent donc résonner avec les critiques africaines, signalant peut-être un appel universel à une redéfinition des valeurs et des actions démocratiques de la France sur la scène mondiale.