Alors que les budgets de défense du Maroc et de l’Algérie sont en augmentation, leurs achats d’armement connaissent une baisse significative, selon un rapport récent du Stockholm International Peace Research Institute (SIPRI).
Le rapport révèle une diminution de 52 % des importations d’armes majeures par les États africains entre 2014-2018 et 2019-2022, principalement en raison de la forte baisse des importations des deux pays nord-africains, l’Algérie (-77 %) et le Maroc (-46 %). Les principaux fournisseurs de l’Afrique étaient la Russie, les États-Unis, la Chine et la France.
Cette tendance s’inscrit dans un contexte où les dépenses militaires mondiales connaissent une réduction, notamment pour l’Algérie, qui a dépensé 9,1 milliards de dollars pour ses forces armées en 2022, soit une baisse de 3,7 % par rapport à l’année précédente. En revanche, le Maroc a maintenu des commandes importantes, avec des dépenses avoisinant les 5 milliards de dollars, en grande partie pour la modernisation de ses équipements.
Malgré ces baisses dans les importations d’armes, les budgets de défense des deux pays continuent d’augmenter. En Algérie, le projet de loi de finances 2024 alloue une somme de 21,6 milliards de dollars au fonctionnement des différentes branches de l’armée, en hausse par rapport aux 18 milliards de dollars de 2023. Au Maroc, le budget de l’Administration de la défense nationale pour 2024 s’élève à environ 12,3 milliards de dollars, légèrement supérieur aux 11,97 milliards de dollars de l’année précédente.
Ces données soulignent la volonté des deux pays maghrébins de renforcer leurs capacités militaires malgré les défis économiques et les pressions budgétaires.