Selon un rapport du Conseil Supérieur du Pouvoir Judiciaire (CSPJ) au Maroc, la tendance des divorces semble surpasser celle des mariages entre 2017 et 2021. Pour 100 demandes de mariage, 50 cas de divorce ont été enregistrés. Le rapport indique une augmentation constante du taux de divorce depuis 2017, atteignant son pic à 55,17% en 2020, avant de baisser légèrement à 51,18% en 2021 en raison de la perturbation de l’activité judiciaire pendant la pandémie.
Le nombre de cas de divorce a progressé, passant de 107.136 en 2017 à 131.309 en 2021. Cette augmentation a été observée à travers différentes formes de divorce : par consentement mutuel, les affaires sont passées de 19.188 à 30.125 ; tandis que le divorce pour discorde est passé de 77.196 à 93.405.
Dans le même temps, les demandes de mariage ont connu des fluctuations significatives, atteignant 1.179.232 entre 2017 et 2021. Une baisse notable a été enregistrée en 2020 en raison de la pandémie, avant de remonter à 256.547 en 2021.
Le rapport révèle aussi que le mariage des mineurs reste une préoccupation, avec une moyenne annuelle de 25.678 demandes. Bien que les tribunaux aient restreint l’autorisation du mariage des mineurs, réduisant le nombre total de demandes, ils ont quand même enregistré 128.391 demandes entre 2017 et 2021.
Ces données, collectées par le CSPJ dans le cadre du débat national sur la réforme du Code de la famille, offrent un aperçu de l’évolution de la justice familiale au Maroc depuis 2017, aidant à diagnostiquer la situation et à identifier l’impact de certaines dispositions du Code de la famille sur le terrain.