La tension économique s’intensifie pour la majorité des familles marocaines, notamment à l’aube de la nouvelle année scolaire 2023-2024. Des augmentations substantielles des frais de scolarité dans les établissements privés sont attendues, une réalité incontournable pour la classe moyenne.
Un rapport exclusif d’Hespress révèle que la plupart des écoles privées dans ces régions ont annoncé une augmentation de 150 dirhams des frais de scolarité, suivant une hausse déjà approuvée de 100 dirhams l’année précédente.
La difficulté pour le citoyen moyen à suivre l’inflation devient un problème crucial. La rentrée scolaire représente un fardeau financier avec les droits d’inscription, les mensualités, et les fournitures. Ajouté à cela, l’achat récent d’un mouton pour l’Aid El Adha et les dépenses des vacances d’août ont alourdi les budgets familiaux.
Ces coûts cumulés créent une crise financière pour de nombreuses familles. Les frais de scolarité mensuels devraient atteindre 1 400 dirhams dans la plupart des écoles privées, signifiant des coûts additionnels estimés à 1 500 dirhams par enfant.
Les familles se préparent à cette charge financière, encore épuisées par les dépenses de l’Aid El Adha et les vacances d’été, aggravées par l’inflation et la hausse des prix.
Karim, un père de famille de Salé, témoigne : « Après l’Aïd, les vacances, nous n’avons plus de quoi faire face à la rentrée. Je pense à emprunter. » Avec deux fils dans une école privée, il fait face à une augmentation de 150 dirhams, portant la mensualité à 1 400 dirhams par enfant. « Avec l’augmentation constante de tout, la situation est devenue difficile, même avec un salaire de 10 000 dirhams, » dit-il, se demandant ce qu’il en est pour ceux aux revenus plus limités et ils sont nombreux.
La question des augmentations répétées risque de refaire surface, exacerbée par la détresse économique actuelle. Les établissements privés, employant plus de 104 533 personnes dont 54 557 enseignants, accueillent environ 1,1 million d’élèves au Maroc.
Face à ces réalités, les familles marocaines naviguent dans un paysage économique complexe et difficile, soulignant la nécessité de réponses et de solutions adaptées à cette pression financière croissante. Une vigilance accrue sur la réglementation et le contrôle des frais de scolarité peut être un pas dans la bonne direction pour alléger le fardeau sur la classe moyenne.