La tension entre le Maroc et l’Algérie, déjà palpable, s’est intensifiée avec l’arrestation récente de trois jeunes Marocains par la marine algérienne. Annoncée ce mercredi par le ministère algérien de la Défense, cette interception a eu lieu le 11 décembre 2023, quand un jet-ski avec à son bord les trois individus a franchi les eaux territoriales algériennes.
L’incident s’est produit aux environs de 08h40, à sept miles nautiques au nord de la plage de Marsa Ben M’Hidi, selon le communiqué officiel. Les garde-côtes de la région militaire occidentale ont procédé à l’arrestation, révélant plus tard la nationalité marocaine des jeunes hommes. Ces arrestations interviennent quelques mois après un événement tragique dans lequel deux jeunes Marocains ont été tués et un autre arrêté par les tirs de l’armée algérienne en mer, près de la plage de Saïdia.
Cependant, un détail sombre et troublant reste sans réponse : l’Algérie retient toujours le corps de l’une des victimes de cet incident précédent. Malgré les appels répétés de la famille de la victime et de diverses ONG pour la restitution du corps, les autorités algériennes maintiennent un silence total sur cette question. Ce manque de réponse soulève des inquiétudes et des interrogations sur les méthodes et l’approche humanitaire des autorités en matière de gestion des incidents frontaliers.
Ces événements, et notamment le silence autour de la non-restitution du corps, alimentent les tensions et les questions de sécurité le long de la frontière maroco-algérienne. Dans un contexte de relations diplomatiques déjà tendues entre les deux pays, ces incidents récents ne font qu’exacerber une situation déjà complexe, mettant en lumière les défis et les implications humanitaires et sécuritaires de ces confrontations frontalières.
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