Le prix des pastèques au Maroc a grimpé de manière alarmante, provoquant l’angoisse parmi les acheteurs. Autrefois vendues à un prix accessible de deux dirhams le kilo, les pastèques ont vu leur coût s’envoler à plus de 12 dirhams le kg. Pour se procurer une pastèque de taille respectable, il faut désormais débourser plus de 150 dirhams.
Selon le journal Assabah, les pastèques, aux côtés des avocats, figurent désormais parmi les fruits les plus onéreux du marché marocain. Face à ces tarifs prohibitifs, nombreux sont les consommateurs qui renoncent à l’achat d’une pastèque entière, un constat frappant alors que des quantités massives de ce fruit étaient jetées il y a quelques années à cause de leur prix dérisoire.
Dans les grandes enseignes, une pastèque de qualité supérieure provenant de Zagora peut atteindre le montant exorbitant de 250 dirhams. Cette hausse de prix, explique le journal, est particulièrement inquiétante pour de nombreux travailleurs, car l’achat d’une seule pastèque peut équivaloir à presque trois jours de salaire, soit 100 dirhams par jour.
Ce phénomène contraste fortement avec les critiques acerbes que les pastèques, en particulier celles de Zagora, avaient essuyées l’année précédente. Des commentaires alarmistes d’un prédicateur avaient alors semé le doute sur la salubrité des pastèques, portant préjudice aux agriculteurs et aux vendeurs.
Cette envolée des prix pourrait également être liée aux mesures prises par les autorités pour encadrer la culture des pastèques. Face à l’insuffisance des pluies, à l’épuisement des ressources hydriques et à la diminution du niveau de la nappe phréatique, ces mesures ont conduit à une réduction de la surface cultivée pour les pastèques, créant ainsi un déséquilibre entre l’offre et la demande pour ce fruit.
Face à l’envolée des prix des pastèques au Maroc, il devient de plus en plus probable que les Marocains optent pour la photographie avec ce fruit plutôt que son achat. C’est un scénario que nous avions jadis esquissé en parlant des Algériens, et qui semble aujourd’hui prendre forme chez nous, ici, au Maroc.