L’Espagne, confrontée à une pénurie de ressources humaines dans le domaine des transports, a pris une mesure audacieuse pour combler le déficit de chauffeurs de bus et de camions. Le pays s’apprête à recruter 26 000 chauffeurs marocains, sans exiger qu’ils changent leur permis de conduire1.
La situation est critique : les entreprises espagnoles de transport font face à un manque criant de chauffeurs. Pour répondre à ce défi, l’Espagne a ratifié un accord d’échange de permis de conduire avec le Maroc. Désormais, les conducteurs marocains de camions et de bus peuvent circuler sur les routes espagnoles sans avoir à modifier leur permis ni à passer des tests théoriques et pratiques de conformité1.
26 000 chauffeurs recherchés : Selon les médias espagnols, le pays a un besoin urgent de 26 000 chauffeurs marocains1.
Approbation gouvernementale : L’accord a été approuvé en Conseil des ministres et entériné par le président Pedro Sánchez lors de sa récente visite au Maroc1.
Réclamé par le secteur : Les entreprises de transport ont largement réclamé cette mesure pour faire face à la pénurie de chauffeurs1.
Coopération bilatérale : Le ministre espagnol des Transports et de la Mobilité durable, Oscar Puente Santiago, a discuté avec son homologue marocain de projets de coopération, notamment la liaison continentale entre le Maroc et l’Espagne en vue de la Coupe du Monde de football 20301.
Craintes marocaines : Cependant, le Maroc exprime des craintes quant à cette décision, redoutant que la plupart de ses chauffeurs ne partent travailler en Espagne1.
Cette initiative ouvre de nouvelles opportunités pour les chauffeurs marocains, mais elle soulève également des questions sur la concurrence salariale et les conditions de travail. Alors que l’Espagne accueille ces nouveaux conducteurs, le Maroc devra veiller à maintenir l’équilibre dans son propre secteur du transport routier.
A noter que les conducteurs marocains qui souhaitaient faire homologuer leurs permis C (camion) et C+E (camion et remorque) devaient passer un examen théorique et un test sur le terrain pour travailler en Espagne. Aujourd’hui, ce n’est plus le cas! Ces conducteurs auront le droit de conduire un camion ou en bus sur le territoire espagnol pendant six mois sans avoir à remplacer le permis.