L’augmentation massive des boutiques spécialisées dans la vente de cigarettes électroniques, en particulier celles vendant les populaires « puffs », est devenue une préoccupation majeure au Maroc, surtout lorsqu’elles se situent à proximité des établissements scolaires. Cette tendance alarmante a poussé de nombreux parents à exprimer leur inquiétude quant à la santé et au bien-être de leurs enfants.
Il est peut-être temps que le Maroc prenne exemple sur la France. Récemment, le gouvernement français a décidé d’interdire ces e-cigarettes jetables dans le cadre de son plan national contre le tabagisme. La raison ? La « puff », avec ses saveurs sucrées, ses emballages attrayants et son prix abordable, est devenue la porte d’entrée au tabagisme pour de nombreux adolescents.
Les chiffres sont alarmants. En France, une étude a révélé que 13 % des adolescents âgés de 13 à 16 ans avaient déjà essayé une « puff » en 2022. Ce chiffre, combiné à la présence accrue de ces boutiques près des écoles au Maroc, devrait inciter les autorités marocaines à agir rapidement.
Mais ce n’est pas seulement une question de santé. L’environnement est aussi en jeu. Ces e-cigarettes jetables, composées principalement de plastique, contiennent des batteries au lithium non recyclables, accentuant le problème de la pollution plastique qui préoccupe déjà tant le royaume.
De plus, le message envoyé par ces boutiques, en ciblant sciemment les plus jeunes, est clair : la dépendance à la nicotine est banalisée, voire encouragée. Les parents marocains, inquiets pour leurs enfants, ont tout à fait raison de sonner l’alarme.
L’exemple français montre que des mesures législatives peuvent être mises en place pour protéger les jeunes d’une potentielle addiction tout en tenant compte des préoccupations environnementales. Il est donc urgent que le Maroc prenne des mesures similaires pour protéger sa jeunesse.
Le futur de nos enfants est en jeu. Il est de la responsabilité des autorités marocaines de garantir un environnement où les jeunes peuvent grandir en bonne santé, sans être la cible de campagnes de marketing agressives visant à les rendre dépendants. Le moment est venu d’agir. Le Maroc doit prendre des mesures décisives pour mettre fin à cette menace imminente.