Le paysage éducatif marocain connaît actuellement une tension palpable. Les enseignants, protestant contre le contenu du nouveau statut de base, ont déclenché une grève, paralysant de nombreuses écoles. Cette action a provoqué l’indignation et la colère des parents d’élèves des établissements publics.
La récente Ligue Marocaine des Associations des parents d’Élèves, porte-voix de cette inquiétude, dénonce la perte considérable du temps scolaire. M. Lotfi Krawat, à la tête de cette Ligue, révèle que la frustration des parents est telle que certains envisagent de descendre dans les rues pour manifester. Cependant, une approche privilégiée demeure la communication, exhortant ainsi les décideurs à ouvrir un dialogue urgent.
La situation est particulièrement tendue à Salé, où certaines écoles n’offrent que deux heures d’enseignement par jour. Nour Eddine Akkouri, président de la Fédération des parents d’Élèves du Maroc, appelle à un rapprochement avec le Premier ministre, souhaitant mettre un terme à ce gâchis. Tout en mettant l’accent sur les droits des enseignants, M. Akkouri insiste sur l’urgence d’une solution, évitant ainsi une éventuelle escalade du mécontentement.
Pour bon nombre de familles, cette crise éducative ne se résume pas à des chiffres ou à des débats politiques, elle a un visage et des noms. Abdeslam Abbassi, un père d’élève, résume le sentiment général en déclarant : « En tant que parent, je suis profondément préoccupé par la situation actuelle. Nos enfants méritent une éducation stable. J’exhorte toutes les parties à dialoguer pour le futur de nos enfants. » Une invitation au dialogue et à la prise de conscience pour l’avenir de la jeunesse marocaine. »