Dans le théâtre complexe de la politique internationale, les tensions entre le Maroc et l’Algérie concernant la question du Sahara marocain se sont intensifiées au sein de la 4e commission de l’Assemblée générale des Nations Unies. La délégation marocaine, dirigée par Mouna Ouazzani, a pris une position ferme contre ce qu’elle qualifie d’obsession maladive de l’Algérie sur le dossier du Sahara, un différend régional dont l’Algérie est considérée comme un acteur principal.
En réponse à ce qu’elle a appelé les « allégations fallacieuses » du représentant algérien concernant les droits de l’Homme dans le Sahara marocain, Ouazzani a réfuté l’idée que l’Algérie puisse jouer le rôle de gardien de la paix, étant donné son absence notable de contribution aux missions de maintien de la paix de l’ONU. En effet, selon les données de l’ONU, l’Algérie n’a fourni que deux experts en mission, sans contribution significative en troupes ou en ressources.
Ouazzani a poursuivi en dépeignant une situation des droits de l’Homme au Sahara marocain bien plus favorable qu’en Algérie, en posant des questions provocatrices sur les conditions dans les camps de Tindouf et les activités du groupe armé polisario. Elle a accusé l’Algérie d’une série de violations graves des droits de l’Homme, incluant la rétention des populations dans les camps, le recrutement d’enfants soldats, les abus sexuels et les exécutions extrajudiciaires.
Ces critiques ont été étayées par des rapports des Nations Unies, qui ont évoqué de « vives préoccupations » concernant les restrictions des libertés fondamentales et la répression contre la société civile en Algérie, ainsi que le placement du pays dans le top 3 mondial pour les cas de disparitions forcées.
Au cœur de ce conflit, Ouazzani a affirmé que la question du Sahara n’est pas une affaire de décolonisation, mais un enjeu d’intégrité territoriale du Maroc. Selon elle, l’accord de Madrid, déposé auprès de l’ONU en 1975, scelle cette intégrité territoriale. La position marocaine insiste sur l’initiative d’autonomie comme seule solution politique réaliste, une initiative qui a reçu l’appui du Conseil de sécurité, notamment dans sa résolution 2703.
En conclusion, l’articulation marocaine devant l’ONU cherche à redéfinir la narratif autour du Sahara, en soulignant la nécessité d’une solution politique durable et en invitant l’Algérie à revoir son approche sur les questions de droits de l’Homme à la fois chez elle et dans la région du Sahara.