L’arrêt de l’exportation d’armes par Tel-Aviv, notamment des chars « Merkava », vers des pays étrangers, dont le Maroc, ne semble pas avoir un impact majeur sur Rabat. Cette situation met en lumière la politique de diversification des partenaires militaires adoptée par le Maroc, qui s’est historiquement appuyé sur les marchés américain et français. La guerre de Gaza a révélé des limites dans le matériel militaire israélien, notamment les chars et la Dôme de Fer. Ces vulnérabilités soulèvent des questions sur la fiabilité de ces équipements et pourraient influencer les décisions d’achat d’autres pays.
Le Maroc continue de développer son secteur militaire en privilégiant une approche multidimensionnelle, séparant les aspects politiques, économiques et militaires dans ses relations avec Israël. La politique de diversification des sources d’armement permet au Maroc de maintenir son équilibre stratégique malgré l’interruption temporaire des livraisons d’armes israéliennes. Cette situation met en évidence la nécessité pour Israël de repenser et d’améliorer son industrie militaire après la guerre, tandis que le Maroc continue de renforcer son indépendance dans le domaine de l’approvisionnement en armes.
La stratégie militaire du Maroc, caractérisée par une sagesse pragmatique, témoigne de sa capacité à éviter la dépendance à un unique fournisseur d’armement. En diversifiant habilement ses sources d’approvisionnement en armes, le Maroc a su préserver son autonomie stratégique, illustrant l’adage de ne pas mettre tous ses œufs dans le même panier. Cette approche assure au royaume une flexibilité et une résilience remarquables face aux changements imprévus sur la scène internationale.