Le rapport annuel de Reporters sans frontières (RSF), publié à l’occasion de la Journée mondiale de la liberté de la presse, souligne une détérioration globale de la liberté des médias à travers le monde. Ce document met en lumière les pratiques de censure et de manipulation médiatique, illustrées par des exemples concrets tels que la fermeture de médias en Argentine et les restrictions accrues envers les journalistes dans la région du Sahel.
La tendance inquiétante observée inclut également la propagation de désinformation facilitée par des technologies avancées, comme le cas d’un « deepfake » audio ayant ciblé une journaliste slovaque. RSF pointe particulièrement du doigt la baisse significative de l’indicateur du « contexte politique », qui a chuté de 7,6 points en un an, reflétant un désengagement alarmant des gouvernements quant au soutien de la presse libre.
Dans ce panorama plutôt sombre, le Maroc se démarque par une progression notable dans le classement mondial, grimpant de 15 places pour atteindre le 129ème rang sur 180 pays. Malgré cette amélioration, le rapport note que le royaume doit encore relever de nombreux défis pour améliorer sa liberté de presse, avec des scores variés sur les indicateurs politiques, économiques, législatifs, sociaux et sécuritaires.
Cette progression du Maroc est mise en contraste avec les performances de ses voisins régionaux, avec l’Algérie, la Libye et l’Égypte qui perdent des places, tandis que la Mauritanie et la Tunisie montrent des signes d’amélioration. RSF continue de surveiller ces dynamiques pour encourager les améliorations et mettre en lumière les atteintes à la liberté de presse, promouvant ainsi un environnement médiatique plus libre et plus juste à l’échelle mondiale.