Le royaume du Maroc se dresse, une fois de plus, comme le symbole de la solidarité arabe avec la Palestine. Alors que des dizaines de villes marocaines se sont transformées en scènes de manifestations et rassemblements en solidarité avec le peuple palestinien, l’Algérie, pour sa part, adopte une attitude radicalement différente.
Ce samedi et le vendredi précédent, les rues marocaines ont été animées par des cris et des chants en soutien à la Palestine, condamnant les attaques israéliennes sur la bande de Gaza et critiquant le soutien inconditionnel de l’Occident aux actions d’Israël. L’Association Marocaine pour le Soutien aux Causes de la Nation, entre autres, a pris l’initiative d’organiser ces manifestations pacifiques, rassemblant des milliers de Marocains à travers 52 villes.
À Rabat, l’ambassade palestinienne est devenue un point de convergence pour les activistes et politiciens, unis sous le slogan « La Palestine est une responsabilité… Arrêtez l’agression sioniste ». Des scènes similaires ont été observées à Tanger et Tétouan, où les manifestants ont exprimé leur mécontentement face à la normalisation avec Israël, surtout après les récents événements à Gaza.
Par contre, à l’est du Maroc, la situation est tout autre. Alors que le peuple algérien a toujours montré sa solidarité avec la Palestine, le régime actuel en Algérie a décidé d’interdire toute manifestation publique en faveur de la Palestine. Une contradiction flagrante entre les paroles et les actes qui soulève de nombreuses interrogations.
Le président Tebboune, semble craindre que ces manifestations pro-palestiniennes ne se transforment en un nouvel élan pour le mouvement Hirak, qui, depuis quelques années, dénonce le régime en place, la cherté de la vie et le déséquilibre social. L’Algérie, un pays riche en ressources, voit malheureusement sa richesse monopolisée par une élite, en particulier les généraux, alors que la majorité de la population continue de vivre dans la précarité.
À un an des élections, Tebboune tente de contenir toute forme de contestation, quitte à brider la voix des Algériens qui souhaitent exprimer leur solidarité envers leurs frères palestiniens.
Le contraste est donc saisissant entre le Maroc, qui permet à son peuple d’exprimer librement sa solidarité avec la Palestine, et l’Algérie, où la peur d’une résurgence du Hirak semble paralyser les décisions du régime.