Marrakech sous les projecteurs financiers mondiaux.

À seulement deux jours du coup d’envoi des réunions annuelles du Fonds monétaire international (FMI) et de la Banque mondiale, Marrakech se prépare à accueillir l’événement majeur du monde financier. L’annonce a été confirmée par la directrice générale du FMI, Kristalina Georgieva, lors d’une cérémonie à Abidjan.

Ces assises, qui verront la participation de ministres des Finances et des gouverneurs de banques centrales venant de 190 pays, marqueront le cinquantième anniversaire des réunions précédentes tenues en Afrique, plus précisément à Nairobi en 1973.

L’accueil par le Maroc de cet événement prestigieux est hautement symbolique. Le Royaume, ayant récemment subi les affres d’un séisme dévastateur, montre une résilience et un sens de solidarité remarquables en accueillant la communauté financière mondiale en ces moments cruciaux.

Mme Georgieva n’a pas manqué d’exprimer sa compassion envers le peuple marocain, tout en saluant la générosité et l’hospitalité dont fait preuve le Maroc. Elle a retracé les métamorphoses majeures que le monde a traversées depuis les réunions de 1973 à Nairobi, mettant en avant des avancées notables comme l’augmentation de l’espérance de vie et la baisse de la pauvreté, mais aussi les défis contemporains tels que la crise climatique.

Insistant sur la vitalité et le potentiel de l’Afrique, continent aux ressources abondantes et peuplé de la jeunesse la plus dynamique du globe, elle a affirmé que le développement futur de l’économie mondiale sera intrinsèquement lié à la réussite africaine.

Mme Georgieva a également mis en avant la nécessité d’une coopération internationale renforcée. Elle a défini trois axes stratégiques : garantir la stabilité économique, poser les jalons d’une croissance inclusive et soutenue, et renforcer la robustesse des institutions publiques.

Pour clôturer, elle a émis le vœu que l’Afrique puisse voir sa représentation renforcée au sein du conseil exécutif du FMI, en espérant l’approbation d’un troisième siège pour le continent, signe d’une reconnaissance accrue de son rôle et de son importance sur l’échiquier mondial.