La Commission nationale des médecins résidents du Maroc a soumis un dossier de revendications au ministère de la Santé et de la Protection sociale, exposant plusieurs points essentiels. En première ligne de ces demandes figure l’opposition catégorique au transfert de la formation des hôpitaux universitaires vers les hôpitaux régionaux. Elle exige également d’être pleinement impliquée dans les discussions relatives à la loi 08.22 ainsi qu’à l’augmentation des indemnités, incluant l’indemnité de garde obligatoire.
La Commission insiste sur le fait que tout transfert de la formation devrait se faire après accord des représentants des médecins résidents et internes, et après avoir mis en place toutes les conditions logistiques et pédagogiques nécessaires pour garantir la qualité de la formation.
En outre, elle appelle à être intégrée dans toutes les discussions concernant la mise en œuvre de la loi 08.22 sur les groupes de santé territoriaux, ainsi que dans la réforme du troisième cycle des études médicales.
En ce qui concerne les compensations financières, la Commission demande une augmentation significative des indemnités pour les résidents non contractuels à 12 000 dirhams, soulignant leur contribution équivalente à celle de leurs homologues contractuels. De même, elle réclame une augmentation des indemnités pour les internes à 10 000 dirhams, reconnaissant leur rôle crucial dans les services hospitaliers et les urgences.
Quant aux gardes, la Commission exige une augmentation des indemnités de garde de 186 dirhams nets à 500 dirhams, avec un paiement dans un délai maximal de trois mois. Elle demande également la reconnaissance d’un repos obligatoire après la garde de nuit, ainsi qu’une compensation pour les gardes obligatoires.
Enfin, la Commission insiste sur l’amélioration de la formation en résidence à travers l’élaboration d’un cahier des charges pédagogiques clair pour les spécialités médicales, pharmaceutiques et dentaires, garantissant une maîtrise théorique et pratique de la spécialité.
Face au sujet de la carte sanitaire, la Commission exprime son désaccord, la considérant comme contraire au principe d’égalité des chances et préjudiciable à tous les nouveaux diplômés.