Le secteur de la santé au Maroc se retrouve une fois de plus au cœur de l’actualité avec l’annonce d’une nouvelle grève prévue pour les journées de mercredi et jeudi. Cette mobilisation, initiée par le Syndicat national de la santé publique (SNSP) affilié à la Fédération démocratique du travail (FDT) et le Syndicat national de la santé relevant de la Confédération démocratique du travail (CDT), vise à protester contre le retard pris dans la mise en œuvre des accords conclus en décembre et janvier derniers.
Les établissements de santé publique seront touchés par ce débrayage, à l’exception des services d’urgences ainsi que des unités de réanimation et de soins intensifs. Cette mobilisation intervient peu de temps après une précédente grève organisée en mars dernier, démontrant ainsi la détermination des professionnels de la santé à faire entendre leurs revendications.
Les motifs de cette grève sont clairs : les syndicats dénoncent le manque d’engagement du gouvernement à respecter les accords conclus précédemment, ainsi que l’absence de prise en compte de leurs revendications légitimes. Mustapha Chenaoui, secrétaire général du syndicat national de la santé, exprime son indignation face à cette attitude du gouvernement, soulignant le fossé grandissant entre les attentes des professionnels de la santé et les actions concrètes entreprises par les autorités.
De son côté, le Syndicat national de la santé publique pointe du doigt l’attitude du gouvernement qui semble vouloir se soustraire aux engagements pris lors des négociations précédentes. Cette situation suscite un climat de méfiance et de colère parmi les professionnels de la santé, qui se sentent de plus en plus marginalisés.
Face à cette impasse, les deux centrales syndicales appellent l’ensemble des fonctionnaires de la santé à se mobiliser et à maintenir la pression pour obtenir satisfaction. Cette nouvelle grève met en lumière les tensions persistantes au sein du secteur de la santé et souligne l’urgence d’une réponse adéquate de la part des autorités pour répondre aux besoins légitimes des travailleurs de la santé.