Le gouvernement marocain a pris la décision de reporter la présentation de son bilan d’étape, qui était initialement prévue pour mercredi dernier. Cette annonce a été faite suite à une initiative du président de la Chambre des représentants. Mustapha Baytass, ministre délégué auprès du chef du gouvernement, chargé des relations avec le Parlement et porte-parole du gouvernement, a fourni des éclaircissements concernant ce report.
Ce retard survient dans un contexte où certains observateurs politiques ont établi un lien entre ce report et une conférence organisée par le Parti de la Justice et du Développement (PJD), au cours de laquelle le bilan de l’action gouvernementale a été évalué. Cependant, le ministre a catégoriquement rejeté cette assertion lors d’une conférence de presse.
Baytass a précisé que c’est le chef du gouvernement lui-même qui avait demandé la tenue d’une séance commune pour présenter ce bilan devant les présidents des deux chambres législatives. Malgré cet accord, le président de la Chambre des représentants a proposé de reporter la séance en raison de difficultés rencontrées pour finaliser la mise en place des organes de la Chambre.
La Constitution marocaine, à l’article 101, stipule que le chef du gouvernement doit présenter son bilan devant le Parlement, soit de sa propre initiative, soit à la demande d’un tiers des membres de la Chambre des représentants ou de la majorité des membres de la Chambre des conseillers. Ce report permettra donc d’évaluer les réalisations du gouvernement et son efficacité dans la gestion des dossiers.
En ce qui concerne le soutien social fourni aux catégories vulnérables, Baytass a répondu aux allégations selon lesquelles un certain nombre de citoyens auraient été exclus du bénéfice de ce soutien après un changement d’indicateur pour déterminer l’éligibilité, en indiquant que le gouvernement actuel n’a pas modifié l’indicateur « Ramadan » ou l’indicateur de soutien social, et a souligné l’engagement du gouvernement en faveur des politiques sociales.
Le responsable gouvernemental a également souligné que le nombre de bénéficiaires du système de solidarité « Ramadan » atteignait environ 10,5 millions de citoyens, qui bénéficient de soins gratuits dans les hôpitaux publics, ainsi que dans les cliniques privées, comme tous les autres assurés par la Caisse nationale de sécurité sociale, pour un coût de dix milliards de dirhams.
En ce qui concerne l’Aïd al-Adha, le porte-parole du gouvernement a déclaré qu’il y avait une volonté de doubler le nombre de têtes de bétail importées de l’étranger, ajoutant : « Nous pouvons aller jusqu’à plus de 600.000, mais il y a un certain nombre de questions complexes. Le gouvernement a tenté de simplifier le processus l’année dernière et de réglementer les choses, et nous espérons qu’il y aura une réponse pour que l’Aïd se déroule dans de bonnes conditions ».