Le chef du groupe paramilitaire Wagner, Evguéni Prigojine, a déclenché une rébellion contre le commandement russe en Ukraine, accusant l’armée régulière d’avoir bombardé ses troupes. Prigojine revendique le soutien de 25.000 hommes, prêts à se sacrifier « pour le peuple russe qu’il faut libérer de ceux qui bombardent la population civile ».
Dans la nuit, il a annoncé avoir traversé la frontière et être arrivé à Rostov, une ville proche de la frontière ukrainienne où se situe le quartier général du commandement sud de l’armée russe, qui coordonne les opérations militaires en Ukraine.
Samedi matin, Vladimir Poutine a réagi en dénonçant une « trahison » et un « coup de poignard dans le dos du pays et du peuple ». Il a promis une action « sévère » contre les « insurgés ». En réponse à cette situation, des mesures de sécurité ont été renforcées dans plusieurs régions russes. Un « régime d’opération antiterroriste » a été mis en place à Moscou et dans sa région, ce qui confère des pouvoirs accrus aux services de sécurité et leur permet de restreindre les mouvements. De plus, tous les événements de masse prévus à Moscou ont été annulés.
Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a déclaré qu’une « enquête pénale en lien avec la tentative d’organiser une mutinerie armée » avait été ouverte. Cette situation tendue met en évidence les divisions au sein des forces russes impliquées dans le conflit ukrainien et souligne les défis auxquels le gouvernement russe est confronté pour maintenir le contrôle de la situation.