La perspective d’une « paix historique » entre Israël et l’Arabie saoudite a pris une place centrale lors du discours du Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, à l’Assemblée générale des Nations Unies ce vendredi. Dans un contexte géopolitique complexe, marqué par des décennies de conflit et de tensions au Moyen-Orient, Netanyahu a fait part de son optimisme quant à l’avenir des relations entre Israël et un autre acteur majeur de la région, l’Arabie saoudite. Il a également souligné que les Palestiniens ne devraient pas avoir un « droit de veto » sur ces relations.
Lors de son discours, Netanyahu a rappelé les événements marquants de l’année 2020, qui ont vu la normalisation des relations entre Israël et trois pays arabes : les Émirats arabes unis, le Bahreïn et le Soudan. Il a qualifié cet accord de « début d’une nouvelle ère » pour la région, marquant une rupture avec les confrontations passées et ouvrant la voie à une coopération accrue dans divers domaines, notamment l’économie, la sécurité et la technologie.
Le Premier ministre israélien a exprimé sa conviction que la paix entre Israël et l’Arabie saoudite était à portée de main. Cette déclaration est en ligne avec les commentaires récents du prince héritier d’Arabie saoudite, Mohammed ben Salmane, qui a déclaré dans une interview à Fox News que les deux pays se rapprochaient chaque jour davantage d’une normalisation de leurs relations. Cette évolution, si elle se concrétise, aurait des implications significatives pour la région, compte tenu de l’influence et de la position géostratégique de l’Arabie saoudite.
Netanyahu a souligné plusieurs aspects importants de cette possible normalisation. Tout d’abord, il a suggéré que cela pourrait contribuer à résoudre le conflit israélo-arabe de manière plus globale. En favorisant la stabilité régionale et la coopération, la normalisation avec l’Arabie saoudite pourrait inciter d’autres pays arabes à suivre cet exemple, ouvrant ainsi la voie à une région plus pacifique.
De plus, Netanyahu a insisté sur le fait que les Palestiniens ne devraient pas avoir un « pouvoir de veto » sur de futurs accords de paix avec les États arabes. Il a invité les Palestiniens à participer activement au processus de paix et à prendre en compte les nouvelles dynamiques régionales. Cette déclaration souligne la complexité de la situation, car les Palestiniens insistent depuis longtemps sur la nécessité de résoudre leur propre conflit avec Israël avant de normaliser les relations avec d’autres États arabes.
En réaction aux propos de Netanyahu, le président palestinien, Mahmoud Abbas, avait préalablement averti à la même tribune que la paix au Proche-Orient et au Moyen-Orient ne pourrait être atteinte sans tenir compte des droits légitimes de son peuple, notamment la mise en œuvre d’une solution à deux États. Cette divergence d’opinions met en lumière la complexité des enjeux politiques au Moyen-Orient et les défis persistants pour parvenir à une paix durable.
La perspective d’une normalisation des relations entre Israël et l’Arabie saoudite est une évolution majeure à suivre de près. Elle pourrait changer la donne dans la région et ouvrir de nouvelles possibilités pour la résolution des conflits qui perdurent depuis des décennies. Cependant, le chemin vers la paix au Moyen-Orient reste semé d’obstacles, et il faudra un dialogue continu et une diplomatie habile pour réaliser ces espoirs de « paix historique ».